AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de xalatan


Témoignage passionnant d'une vétérinaire qui s'occupe d'animaux sauvages. Après des stages au zoo de Vincennes et à l'étranger, Florence Ollivet-Courtois se met à son compte tout en continuant à travailler pour le zoo de Vincennes.

Le titre du livre m'a fait sourire et j'ai craqué pour ce livre rempli d'anecdotes et de récits de toutes sortes à la hauteur de ce que j'attendais.

Mais bizarrement, lire ce livre en 2023, m'a mise mal à l'aise, et ça, je ne m'y attendais pas du tout ! Je ne suis pourtant pas une pro de la « cause animale » mais les récits de Florence Ollivet-Courtois, racontés de manière très vivante, professionnelle et intéressante, sans aucune remise en question, ont réveillé en moi beaucoup de questions !

En effet, en tant que vétérinaire, elle est confrontée à la souffrance animale, or, pour la plupart de ses récits concernant des animaux sauvages gardés dans des zoos publics, ou des zoos privés plus ou moins grands, ou, pire, des propriétaires privés qui « aiment » les animaux exotiques, cette souffrance est causée par l'homme. Ainsi pour les ours qui, n'hibernant plus, se retrouvent obèses, avec quasi le double de leurs poids et les soucis de santé que cela entraîne, les pieds des ruminants qui souffrent et sont difficiles à soigner, un nandou meurt suite à l'absorption de multiples petits bouchons rouges que les soigneurs ont « perdus », beaucoup d'animaux font du diabète car gavés de fruits par des soigneurs qui croient bien faire, des petits carnassiers restent rachitiques au lieu de grandir malgré leurs fiches d'alimentation correctes, car la viande du super marché ne contient pas les « os » dont ils ont besoin et qu'ils trouvent dans leur milieu naturel en mangeant leurs proies, des otaries avalent des ballons, des pièces de monnaie …

Florence Ollivet-Courtois soigne mais ne pose pas de jugement sur ces propriétaires qui gardent chez eux des animaux sauvages comme animaux de compagnie. Comme par exemple cette dame dont le petit singe capucin souffre d'horribles fistules sous les yeux. Ce sont les dents, de gros abcès aux dents qui ont causé ce problème grave… 10 ans avant, « les canines de ce petit capucin – qui peuvent être redoutables – ont été dévitalisées et sciées par un vétérinaire dans les règles de l'art, et les canaux obturés. » … mais faute d'hygiène dentaire, les problèmes sont apparus. Voilà, au lieu de prendre un chat, cette dame avait un petit capucin, mais il fallait lui enlever les canines ! Et cela n'a pas l'air de choquer l'auteur.

Elle intervient également pour les implants contraceptifs chez les femelles chimpanzés qui sont conditionnées à venir devant la grille prendre un tranquillisant permettant l'injection par la suite d'un anesthésiant tout en douceur et de procéder à la « petite intervention ».

Tous ces récits, les uns à la suite de l'autre, sans aucune mise en perspective de la part de l'auteur, me laisse perplexe et mal à l'aise (un ours en surpoids qui souffre du diabète !). Ces pauvres bêtes « sauvages » n'auraient pas eu besoin de soins si on les avait laissées tranquilles.

Commenter  J’apprécie          73



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}