AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nat_85


Publié en 2014 chez Gallimard dans la collection Bayou, " Un thé pour Yumiko "  de Fumio Obata est un roman graphique d'une grande sensibilité.
Jeune graphiste londonienne, Yumiko aime cette vie mouvementée.
p. 8 : "Mon excitation d'être entourée par ces vies multiples, des vies aux racines et aux cultures différentes des miennes."
Mais son intégration à la culture occidentale n'a pas été sans difficulté. Il lui aura fallu du temps et de la ténacité avant d'y trouver sa place.
Un jour, en se promenant dans les rues de Londres, Mark - son fiancé - lui fait remarquer sa gêne perceptible chaque fois qu'elle croise des compatriotes. Mais pourquoi ce sentiment de honte envers son pays d'origine alors qu'elle se sent chez elle ici désormais?
Le destin va la contraindre à revenir pourtant...
p. 19 : " C'était mon frère qui appelait du Japon... pour m'annoncer que papa venait de mourir dans un accident. "
Détachée tout au long de la cérémonie traditionnelle des funérailles, elle va devoir faire face à ses démons, ou plutôt à une apparition...
p. 94 : " Les émotions, les sentiments qui s'étaient perdus en moi rejaillissent à présent, lentement, dans un cri. Ils retrouvent enfin leur voix. "
En pleine introspection, Yumiko va devoir apprivoiser ses émotions pour en comprendre l'ambiguïté.
p. 115 : " Il faut savoir faire les bons choix. Parce que la vie a une durée limitée. Nous changeons tout le temps. de même que nos ambitions, nos désirs et nos objectifs. L'important c'est de trouver quelque chose d'immuable en soi. "
Un roman graphique riche d'enseignements. Les textes sont courts et concis mais l'essentiel y est exprimé. On y découvre tout un monde de traditions nippones, que la jeune génération tente de fuir. Une jeunesse justement en questionnement sur le désir d'émancipation, les traditions, la famille et la perte. Particulièrement contemporain, ce tiraillement entre la douleur du déracinement et la quête d'identité, ne peut provoquer chez le lecteur qu'un vif intérêt. La délicatesse du trait associée à l'utilisation de l'aquarelle rendent avec justesse la pudeur propre à cette culture.
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}