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Critique de florencem


J'étais un chouia inquiète en voyant un nouveau personnage sur la couverture de ce tome quatre de Bakemonogatari. Pour moi, cela équivalait à une énième histoire d'une autre chimère qui ne ferait pas forcément avancer l'intrigue principale. Mais Kanbaru est au final un personnage qui a des ramifications plus complexes qu'on ne le croit au premier abord et bien que, pour moi, nous n'avançons pas réellement avec Araragi, c'est Hitagi qui profite de cette nouvelle venue.

Depuis, le départ, je trouve que Bakemonogatari reste assez flou en ce qui concerne son héros. Nous savons ce qu'il lui est arrivé et ce qu'il est maintenant (et encore) mais l'entre deux n'est pas vraiment expliqué. de ce fait, Shinobu est sous exploitée, on ne sait pas vraiment qu'elle est intrigue principale (si ce n'est que se débarrasser des Chimères, on ne va pas aller bien loin), Hanekawa n'a pas eu droit à son moment de gloire... et j'en passe. Nous n'en sommes qu'au quatrième volume, certes, mais j'aimerai voir moins d'éparpillement à un moment donné. D'où ma crainte en voyant Kanbaru en couverture. Mais, j'avoue que même si nous trouvons encore ce côté un peu brouillon avec la narration, et des textes beaucoup, mais beaucoup trop longs et des blagues pas drôles qui s'éternisent, j'arrive tout de même à trouver l'ensemble réussi.

Si l'on voit un peu évoluer la relation entre Hitagi et Araragi, l'un et l'autre apprenant à se connaître et surtout à gérer cette nouvelle interaction amoureuse qui est assez chaotique, Hitagi prend aussi plus d'ampleur. On voit très bien ici combien elle a "évolué". J'utilise les guillemets car au final, et comme Araragi le dit, c'est plutôt un retour en arrière auquel nous assistons. Mais cela est positif, car la jeune femme a bien décidé de vivre comme elle l'entendait sans le poids qui l'accablait. On la sent plus sereine, moins sur la défensive et plus apte à partager ce qu'elle ressent. Et Kanbaru fait un parallèle par rapport à ce passé douloureux vers lequel elle ne veut pas revenir.

La capitaine de volley entre aussi en contact avec Araragi. Et là, c'est un peu moins tendre. Si cela nous permet de voir notre héros en action, ce qui n'arrive pas souvent finalement, c'est aussi toutes ses réflexions qui sont intéressantes. Si l'on passe son côté adolescent en rûte (oui, je sais, c'est du Oh! Great), on voit aussi clairement qu'il a lui aussi passé un cap. On ne ressent pas vraiment son syndrome du héros ici. Au contraire, il se bat en définitif pour lui, pour sa relation avec Araragi. Il y a aussi son côté vampire qui prend un peu le dessus, et on le voit sur une brèche entre l'humain et le monstre qui pourrait sortir. Quelque chose qui serait vraiment intéressant d'exploiter d'ailleurs, rendant son personnage encore plus ambivalent.

Bakemonogatari amorce timidement un tournant. J'espère sincèrement que les deux auteurs ne vont pas louper le coche et continuer dans cette voie pour exploiter encore plus leurs personnages principaux que ce soit vis-à-vis de leurs réflexions profondes que de leurs conditions.
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