TROIS RAISONS DE LIRE LE
DICTIONNAIRE CHIC DE LITTERATURE ETRANGERE, D'ERIC
NEUHOFF
POUR L'HUMOUR
Eric Neuhoff n'en rate pas une. C'est plus fort que lui. Dès la première ligne, il jette le masque. "C'est pire que les migrants. Les livres étrangers entrent chez nous comme dans un moulin. On leur déroule le tapis rouge. Bonjour messieurs, c'est un bonheur. Prenez place, mesdames. Pas de Sangatte pour eux. de prestigieuses couvertures leur sont fournies." Il parle des écrivains étrangers.
POUR LA PIROUETTE
Inutile de chercher une entrée Grossman, Pamuk,
Alexievitch, c'est, malgré son titre, un dictionnaire de littérature américaine. Grondhal, Grunberg, Volpi sont invités en territoire yankee. C'est aussi perdre son temps que d'espérer une présentation académique. C'est un dictionnaire "chic", on préfère Brummell à Larousse, une formule à une définition. C'est aussi un dictionnaire vert, adepte du recyclage de chroniques publiées dans
Le Figaro,
Madame Figaro et Service littéraire. Qu'importe. Comme pour les vins, il y a des textes de garde.
POUR LES ACCROCHES
L'accroche est la première phrase d'un article; elle doit retenir l'attention du lecteur. Celles de
Neuhoff valent leur pesant de dollars. "On voit bien que
James Salter a été pilote de chasse dans l'US Air Force. Quand il débarque, ce n'est pas pour plaisanter. le voici de retour avec deux livres d'un coup." Ou encore: "On mesurera le fossé qui sépare deux pays en constatant simplement que les Etats-Unis produisirent
Jack Kerouac et
Sur la route, alors qu'en France nous eûmes Les routiers sont sympas, de
Max Meynier."
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