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Critique de MaggyM



J'avoue que j'avais un a priori négatif rien qu'à la lecture du titre et en jetant un coup d'oeil à la couverture. Les éditions Librinova m'ayant proposé ce titre dans le cadre du prix des Etoiles 2022, je l'ai quand même lu. Parfois, on peut être très surpris.
Sauf que ce ne fut pas le cas.

Si en début de lecture j'ai été agréablement intéressée par le style de l'auteur, tout en poésie, usant d'un vocabulaire très riche en plus d'être imagé j'ai fini par me lasser. L'histoire en elle-même se résume en quelques mots: Anatole est prêt à tout pour se faire des amis dans l'école où il est arrivé grâce à une bourse et aux efforts de sa mère. Il commence par offrir une boulette de shit à un élève et finit par se transformer en véritable dealer, voyant là une occasion de se faire de l'argent facile. Et ce type de trame, sur presque 300 pages, soutenue par un texte où les phrases sont parfois tellement longues qu'on ne sait plus de quoi on parle.... c'est lourd.
Alors je ne sais pas si l'auteur voulait étaler sa science de la langue française, s'il avait lui-même à portée de main une herbe de qualité ou s'il voulait abrutir son lecteur à coup d'envolées littéraires mais le résultat est qu'après une centaine de pages, je n'avais plus aucun plaisir à ma lecture. Sans compter que le vocabulaire employé, le style d'écriture et certaines descriptions de scènes nous plongeraient presque dans les internats des années 50 (sans marqueur temporel, j'ai d'ailleurs cru que c'était l'époque de l'intrigue au début de ma lecture) alors qu'on est bien au début du 21e siècle puisqu'une scène relate le fait qu'Anatole voit en direct les tours jumelles s'effondrer.
Et franchement, les répétitions à l'envie de roulage de joints, d'achat de barettes, d'émiettage de boulettes; je me demande qui ça passionne.
Par ailleurs, on ne sait finalement pas grand chose des personnages; ils sont posés là dans leur adolescence, n'ont pas l'air de savoir où ils vont et où ils veulent aller, ne semblent qu'attendre le prochain moment de s'en griller un... Sans jamais replacer ce qu'on pourrait appeler ce mal-être dans un propos plus vaste.

Bref, la descente fut si longue qu'arrivée au bout, je me souviens à peine avoir plané deux minutes; pas de risque que je devienne accro.
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