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Critique de ValentinPrt


Les premières pages de Dead Mount Death Play semblaient donner le ton. Un chevalier, visiblement sans peur et sans reproche, livre un combat épique face à nécromancien connu sous le nom de « Maître des corps ». Mais alors que notre héros lui assène le coup final, la scène se coupe nette, laissant penser à un de ces flashbacks où l'on aurait suivi l'histoire du personnage principal jusqu'à cet affrontement. Alors, retour dans le passé ? Que nenni ! Nous voilà directement propulsé en plein Japon contemporain et plus précisément dans le quartier de Shinjuku où un jeune garçon du nom de Polka se réveille subitement, visiblement désorienté et poursuivi par une Misaki, une tueuse visiblement surprise de voir celui qu'elle a assassiné revenir du pays des morts. Sauf que, seconde surprise, ce n'est pas notre valeureux chevalier qui s'est retrouvé téléporté dans notre époque mais bel et bien le prétendu « méchant » de l'histoire, le Maître des Corps.

Alors qu'il reprend deux styles surexploités depuis plusieurs années, Dead Mount Death Play réussi la prouesse de prendre à contre-pied plusieurs fois le lecteur rien que le temps de ses premières pages. Un récit de dark-fantasy dans un univers médiéval ? Bonjour le Tokyo des années 2010. Une histoire de isekai ? En effet, mais cette fois c'est le prétendu bad guy qui se retrouve à voyager entre les dimensions. Un récit sombre où la mort est omniprésente ? Pas vraiment, le manga bénéficiant d'une ambiance loufoque et étant rempli d'humour. Bref, difficile de mettre le manga de Ryohgo Narita (scénario) et Shinta Fujimoto (dessin) dans une seule et unique case, mais c'est justement ce qui fait son charme.

Au delà du scénario, ce sont également les différents protagonistes de Dead Mount Death Play qui lui donnent tout son sel. Entre Misaki, la tueuse sanguinaire devenue zombie et totalement frappée, Polka, réincarnation du Maître des Corps totalement déphasé avec son univers univers et pince sans rire, ou encore le duo de policiers légèrement borderline, et on pourrait poursuivre la liste encore un moment, tous les personnages bénéficient d'une personnalité très affirmé les rendant diablement attachants. Une sensation confortée par le character-design de Shinta Fujimoto, le dessinateur arrivant à rendre chaque personnage immédiatement identifiables grâce à un coup de crayon pas forcément extrêmement original mais bien senti. Dommage cependant que les décors n'aient pas bénéficié du même soin que l'anatomie féminine dont le dessinateur semble particulièrement friand, ceux-ci se résumant un peu trop souvent à des fonds d'un blanc immaculé.
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