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Critique de Lalivrophile


À la fin du livre 2, le lecteur est perplexe. En tout cas, ce fut mon cas. Je me disais que l'histoire ne pourrait pas se poursuivre... Et puis, j'ai eu une idée en me disant qu'elle était trop absurde, trop fantaisiste, peu crédible. C'est pourtant ce qu'a fait l'auteur. Et sous sa plume, cette hypothèse qui me paraissait inepte alors que je l'envisageais, m'a semblé recevable. C'est un peu le propre de Murakami, surtout dans ce roman: il nous fait accepter tout ce qu'il veut. D'abord, il explique tout, et rationalise l'irrationnel. Ensuite, il parvient à créer un monde dans lequel rien n'est vraiment surprenant, justement parce qu'il sait amener ses situations. Enfin, les personnages sont un peu comme le lecteur: ils s'étonnent tout en se disant qu'il ne le faut pas, que c'est ainsi, qu'ils n'ont qu'à en prendre leur parti.
C'est grâce à cette atmosphère, habilement construite par l'auteur, que le lecteur acceptera que la sonnerie du téléphone semble différente quand c'est tel personnage qui appelle, que la cigarette d'Ishikawa soit perceptible à son interlocuteur téléphonique, que la famille d'Ishikawa soit si comique tant elle est confinée dans le paraître et la petitesse.
Et c'est bien sûr cette ambiance et cette écriture propres à Murakami qui fera qu'on acceptera sans sourciller cette étrange histoire d'amour: ses incongruités, ses incohérences, sa beauté, son romantisme un peu désuet. Tout ce qui fait son charme et son intemporalité.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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