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Critique de svecs


Un jeune auteur de bande dessinée voit un de ses projets une nouvelle fois rejeté par un éditeur. Ce refus vague et poli serait-il celui de trop ? N'est-il pas temps pour lui de remiser ses rêves de carrière d'auteur de bande dessinée et passer à autre chose ? C'est alors qu'un drôle de vieux bonhomme, pas spécialement sympathique, débarque dans sa vie. Il se met en tête de lui apprendre les secrets qui lui permettront de réaliser son rêve.
Il commence par lui lancer des défis qui visent à lui faire prendre conscience de certaines évidences comme l'adéquation entre ses envies et le message qu'il veut faire passer, le public qu'il veut atteindre... avant de l'inscrire à une compétition à mi-chemin entre les marathons de danse de "On achève bien les chevaux" et les 24 heures de la BD.
Ce dessein est un livre assez surprenant, mais qui se prend les pieds dans le tapis assez vite.
Le récit s'inspire dans sa structure de pas mal de récits initiatiques fréquents dans les mangas: un jeune apprenti face à un maître mystérieux et inflexible, des épreuves, une progression... Il rappelle en cela aussi le très drôle "le sens de la vis", méditation burlesque entre l'alter-égo de Larcenet en auteur de BD médiocre et le "sage" Ferri. Je dois aussi reconnaître que Munoz se montre à l'aise dans les quelques styles graphiques qu'il aborde au fil des pages.
Mais je me demande s'il s'est lui-même posé les questions que doit affronter son "héros": quel message veut-il fair passer ? A quel public ? J'ai l'impression qu'il ne s'adresse finalement qu'un à public très restreint d'acharnés un peu geek et d'apprentis auteurs qui trouveront sans doute leur comte dans cette histoire. Pour les autres, je crains qu'ils ne trouvent cette histoire assez plate et presque nombriliste. D'autant qu'il y a un certain déséquilibre dans l'intrigue qui finit par passer un long moment sur un "livre dans le livre" qui occupe beaucoup trop de pages en l'état. Il aurait peut-être mieux valu le considérer comme un "bonus" à glisser en fin de livre au lieu de couper l'histoire principale.
J'ai trouvé ce livre très anecdotique et trop référencé pour un lecteur occasionnel de bande dessinée. Il ne manque pourtant pas de qualités, essentiellement du point de vue graphique. Cela ne suffit malheureusement pas.
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