Pierre de Fermat s'est illustré au XVIIème siècle, par ses importants travaux en mathématiques qu'il a effectués en amateur car il était, en parallèle, magistrat au Parlement de Toulouse. Les historiens doivent reconnaître qu'il subsiste encore de très nombreuses lacunes dans sa biographie. Quant à ses travaux scientifiques, concernant notamment la géométrie et la théorie des nombres, ils sont restés longtemps inédits. Ils ont été connus surtout par la correspondance qu'il a entretenue avec des confrères célèbres. A cette époque, un scientifique pouvait ne pas publier, préférant écrire des lettres à un correspondant, pour lui soumettre une démonstration, discuter un résultat obtenu, ou… le mettre au défi de trouver la solution à un problème. C'est ainsi que Fermat entretenait des relations d'émulation avec ses pairs. Mais il ne prenait pas toujours la peine de développer ses travaux, par manque de temps, ou par volonté d'élégance et de concision. Sa conjecture (proposition non démontrée) la plus célèbre – qu'il s'est dispensé de prouver – n'a été démontrée qu'en 1993, et il a fallu une centaine de pages à Andrew Wiles pour faire ce travail ! Fermat est alors devenu mondialement célèbre… pour quelques mois. Le grand public l'a oublié maintenant, mais il reste l'un des grands mathématiciens français du XVIIème siècle (à côté de B. Pascal et de R. Descartes). Le présent ouvrage est court et agréable à lire; il n'exige pas de connaissances spéciales.
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