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Critique de Chhun
Si je n'avais pas gagné ce livre à un concours, s'il ne m'était pas si gentiment dédicacé par l'auteur, si ce dernier n'était pas si adorable, j'aurais sans doute assez vite abandonné ma lecture.
S'y ajoutent les chroniques enthousiastes de plein de personnes qui aiment les mêmes livres que moi...
De plus j'ai découvert quelques auteurs auto-édités, donc je n'ai aucune réticence sur ce point.
Enfin, je sais ce que cela représente d'avoir un livre en soi, d'inventer des personnages qui sont à la fois vous et vos bébés, je sais les mois, les années de travail et d'abnégation que cela représente, je sais l'immense espoir, l'impérieuse envie d'être lu, et la terreur de l'être, aussi. L'horreur et la réticence extrême devant les injonctions de sabrer, d'écourter, de refaire face au respect étrangement ressenti devant ce texte miraculeux venu aussi d'ailleurs.
Je reconnais la possession qui saisit l'auteur et le pousse à écrire la nuit, car l'autre ne le laisse pas dormir. Je connais les caprices de cet autre, qui sait se saisir de votre vie et disposer de votre corps pour s'exprimer, pour calmer ces démons qui rodent et se bousculent pour prendre la parole.
Je sais que l'oeuvre est une entité en soi, qui un jour décide de vivre sa vie. Et vous laisse vide, orphelin. Jusqu'à ce que vous décidiez de lui donner un petit frère. Et que tout recommence. Les nuits sans sommeil. La vie entre parenthèse. La sarabande des démons personnages, qui sont encore plus vous et pourtant le matin vous "découvrez" ce texte inconnu cadeau du ciel, preuve que l'inconscient existe, qu'il n'en fait qu'à sa tête, qu'il a de l'humour en plus, et vous priez pour qu'il ne reparte pas se replanquer plus loin, vous jurez de vous mettre à son service et de vous oublier pour que l'autre vive, écrive, se soigne, vous soigne... mais pas trop. Pour que tout recommence.
Je crois qu'en tant que lectrice je ne suis pas parvenue à entrer À l'Intérieur. Mais ça n'a aucune importance. Car je sais ce qu'il y a derrière cette sublime porte.
Et cette couverture est tout simplement parfaite. Ce qui est un très bon point. Essentiel même.
Longue vie Thorkael Morra et à tous ses livres.
S'y ajoutent les chroniques enthousiastes de plein de personnes qui aiment les mêmes livres que moi...
De plus j'ai découvert quelques auteurs auto-édités, donc je n'ai aucune réticence sur ce point.
Enfin, je sais ce que cela représente d'avoir un livre en soi, d'inventer des personnages qui sont à la fois vous et vos bébés, je sais les mois, les années de travail et d'abnégation que cela représente, je sais l'immense espoir, l'impérieuse envie d'être lu, et la terreur de l'être, aussi. L'horreur et la réticence extrême devant les injonctions de sabrer, d'écourter, de refaire face au respect étrangement ressenti devant ce texte miraculeux venu aussi d'ailleurs.
Je reconnais la possession qui saisit l'auteur et le pousse à écrire la nuit, car l'autre ne le laisse pas dormir. Je connais les caprices de cet autre, qui sait se saisir de votre vie et disposer de votre corps pour s'exprimer, pour calmer ces démons qui rodent et se bousculent pour prendre la parole.
Je sais que l'oeuvre est une entité en soi, qui un jour décide de vivre sa vie. Et vous laisse vide, orphelin. Jusqu'à ce que vous décidiez de lui donner un petit frère. Et que tout recommence. Les nuits sans sommeil. La vie entre parenthèse. La sarabande des démons personnages, qui sont encore plus vous et pourtant le matin vous "découvrez" ce texte inconnu cadeau du ciel, preuve que l'inconscient existe, qu'il n'en fait qu'à sa tête, qu'il a de l'humour en plus, et vous priez pour qu'il ne reparte pas se replanquer plus loin, vous jurez de vous mettre à son service et de vous oublier pour que l'autre vive, écrive, se soigne, vous soigne... mais pas trop. Pour que tout recommence.
Je crois qu'en tant que lectrice je ne suis pas parvenue à entrer À l'Intérieur. Mais ça n'a aucune importance. Car je sais ce qu'il y a derrière cette sublime porte.
Et cette couverture est tout simplement parfaite. Ce qui est un très bon point. Essentiel même.
Longue vie Thorkael Morra et à tous ses livres.
