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Critique de Shan_Ze


Je ne ferai pas de résumé, il a déjà très bien fait, et il n'est pas utile d'en dire trop, c'est mieux de découvrir par soi-même.

Quand on me parlait d'Autant en emporte le vent, je pensais à la grande histoire d'amour entre Scarlett O'Hara et Rhett Butler, je n'avais jamais vu le film. Je n'avais que des images de Scarlett et Rhett ensemble. le livre m'a surprise. C'est l'histoire de plusieurs amours : l'amour de Scarlett pour Ashley Wilkes, pour Tara, de l'amour de Mélanie pour Ashley, pour les enfants...

L'auteur décrit très bien Scarlett dans sa façon de penser, sa force de caractère, son irritabilité, son absence de remords, son amour pour Ashley. Au fur et à mesure de ma progression, j'ai détesté le comportement de Scarlett, sa façon de haïr Mélanie, de donner des ordres aux autres, ses "méthodes" pour obtenir ce qu'elle veut, son aveuglement avec son amour pour Ashley...

Avec ce roman, j'ai aussi découvert la condition des femmes des États-Unis de l'époque. Elles n'avaient pas le droit de sortir quand elles étaient enceintes, pas le droit d'être trop "intelligentes", pas le droit de travailler. Là où je suis admirative de Scarlett, c'est qu'elle fait fi de l'opinion des autres, quand elle a envie de travailler pour gagner sa vie, elle ne s'en prive pas.

Mais elle décrit aussi très bien les autres personnages : Rhett Butler, avec ses réparties piquantes vers Scarlett, Tante Pitty avec ses affolements ou ses évanouissements, Mélanie avec sa façon de ne pas voir le mal chez les autres... A travers la vie de Scarlett, on découvre aussi les différents évènements de la guerre de Sécession, l'après-guerre difficile avec la reconstruction, la naissance du Ku Klux Klan, l'abolition de l'esclavage....

Margaret Mitchell ayant écrit ce livre en 1936, le racisme était encore très présent, surtout dans le sud des États-Unis. Certains scènes sont assez écoeurantes à lire (pour moi) : comme la description de Prissy, une jeune esclave au service de Scarlett. Elle est décrite de façon très caricaturale par l'auteur. Ou que le fait que l'abolition de l'esclavage a donné aux anciens esclaves l'occasion de paresser ou d'être violents...

Un roman qui laisse vraiment beaucoup d'impressions et qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses en suivant ces personnages. J'ai beaucoup aimé cette histoire et cette Histoire. Même si certaines scènes m'ont choqué ou certaines descriptions m'ont moins passionné, c'est vraiment un grand livre. Je suis vraiment contente de l'avoir lu. La fin est très forte et justifie complètement le titre.


Dans la vie et l'oeuvre de Margaret Mitchell, à la fin de l'ouvrage, on apprend beaucoup de choses (notamment, l'apparition de Martin Luther King, encore un garçon, lors de la première du film (venu avec son père le pasteur qui avait d'abord refusé parce que les acteurs noirs du film n'avaient pas été invités...)). On apprend les premiers titres de ce livre : d'abord, En route vers Tara puis Demain est un autre jour. Mais finalement, c'est Gone with the wind, tiré d'un vers du poème Cyrana d'Ernest Downson.

La traduction de ce titre n'a pas été chose aisée non plus, une discussion avec l'éditeur français a donné lieu à de nombreuses propositions pour les différents titres du livre en français : le vent a passé, Quand le vent souffle, Après la tempête, le souffle du vent, En plein vent, Prise dans le vent...
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