Isabelle Minière/5
5 notes
Résumé :
De la jeune fille à la vieille dame, chaque femme de ce recueil nous donne des nouvelles de l’amour. Leur amoureux, comment elles l’ont connu, comment elles l’ont aimé, chacune à sa façon, avec passion, avec tendresse, ou avec gourmandise, c’est selon ; comment l’amour fait souffrir et comme il fait plaisir, les deux à la fois le plus souvent.
De la légèreté, de la gravité, de la fantaisie, de l’humour et un zeste de citron. De la sensualité, des sentiments, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Quand Isabelle Minière donne des nouvelles de l'amour, on s'embarque pour un voyage qui nous conduit du Paradis à l'Enfer en passant par toutes les étapes intermédiaires, et retour. Et l'on s'aperçoit vite en lisant ces quatorze nouvelles que toutes les nuances du sentiment amoureux y sont mises en oeuvre mais surtout en vie. Car la vie faufile plaisir et souffrance dans chaque portrait, dans chaque situation, dans chaque phrase qui raconte ce que ça fait d'être amoureux un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.
Il y a de la légèreté et du drame dans les existences de Guillemette, Alice, Clémence, Julie, Eve... et de leurs amoureux. de l'impatience et de l'incompréhension. de la passion et du désamour. Des robes de mariée et du Nutella. La vaisselle et les étoiles. Chaque lecteur peut y trouver un bout de soi et le coudre à sa propre vie. Avec tendresse. Avec indulgence. La texture de l'écriture nous invite à ce regard lucide et acidulé mais jamais amer. Avec une exquise subtilité, les mots d'Isabelle Minière nous raccommodent avec ce qui, en nous, est amoureux... ou pas. Ils nous font sourire de nos travers, de nos doutes, des compromis auxquels pour un temps nous nous résignons. Ils nous émeuvent et parfois nous exaspèrent de voir mis en évidence nos petits renoncements. Ces nouvelles ont la délicatesse de savoir appuyer précisément là où ça pique un peu, juste assez pour réveiller, pour avoir l'envie de vibrer et d'être à nouveau amoureux.
Il y a de la légèreté et du drame dans les existences de Guillemette, Alice, Clémence, Julie, Eve... et de leurs amoureux. de l'impatience et de l'incompréhension. de la passion et du désamour. Des robes de mariée et du Nutella. La vaisselle et les étoiles. Chaque lecteur peut y trouver un bout de soi et le coudre à sa propre vie. Avec tendresse. Avec indulgence. La texture de l'écriture nous invite à ce regard lucide et acidulé mais jamais amer. Avec une exquise subtilité, les mots d'Isabelle Minière nous raccommodent avec ce qui, en nous, est amoureux... ou pas. Ils nous font sourire de nos travers, de nos doutes, des compromis auxquels pour un temps nous nous résignons. Ils nous émeuvent et parfois nous exaspèrent de voir mis en évidence nos petits renoncements. Ces nouvelles ont la délicatesse de savoir appuyer précisément là où ça pique un peu, juste assez pour réveiller, pour avoir l'envie de vibrer et d'être à nouveau amoureux.
Des petites histoires, légères et douces, amères ou tendres… Des histoires de rencontres entre un amoureux et son amoureuse. Des morceaux de vie qui défilent, des petits bouts d'amour tendre ou cruel…
Ce livre est bien écrit, bien amené. Les histoires sont tour à tour drôles ou cruelles… Les personnages pourtant sont assez attachants, les petites histoires écrites à la première personne sont lues rapidement, avec plaisir… Mais voilà, ce livre ne m'a pas vraiment convaincue, pas vraiment émue. Peut-être est-ce parce qu'il est difficile de s'attacher vraiment à des personnages en une dizaine de pages seulement ?
Lien : http://moietmoi.wordpress.co..
Ce livre est bien écrit, bien amené. Les histoires sont tour à tour drôles ou cruelles… Les personnages pourtant sont assez attachants, les petites histoires écrites à la première personne sont lues rapidement, avec plaisir… Mais voilà, ce livre ne m'a pas vraiment convaincue, pas vraiment émue. Peut-être est-ce parce qu'il est difficile de s'attacher vraiment à des personnages en une dizaine de pages seulement ?
Lien : http://moietmoi.wordpress.co..
Citations et extraits (5)
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J’ai fait mes cartons, avec une espèce d’excitation ; j’ai trié, j’ai donné, distribué aux uns et aux autres, avec un sentiment de libération. Et j’ai jeté avec joie. Beaucoup jeté. Tout ce poids du passé, ces encombrants, poubelle ! Je n’ai gardé que l’essentiel ; le minimum du souvenir, les photos des enfants, le vase qu’ils m’ont offert pour la dernière fête des mères (et qui symbolise tous les autres, toute cette collection de vases dont ils m’ont gratifiée, année après année, par chance celui-ci est tout à la fois joli et petit), les lettres d’un amant platonique qui est mort l’an passé et que je n’ai pas eu le cœur d’enterrer deux fois ; quelques vêtements, tout de même, pour ne pas me promener cul nu dans ma nouvelle vie, mais seulement ceux qui me plaisent vraiment ; mes bijoux de pacotille, mon maquillage de midinette, mes coquetteries, trois bricoles, deux bibelots, un tableau.
Prenez, donnez, distribuez, vendez, faites ce que vous voulez. Je veux être chez moi. Même si c’est petit, même si c’est très quelconque, même si c’est dans un quartier trop animé pour une vieille dame. Justement ! Justement, mes chéris, je veux de la vie, je veux du mouvement, regarder des gens. J’irai voir les arbres dans les parcs, j’irai voir l’herbe dans les jardins publics, j’irai écouter les oiseaux dans les squares du quartier et j’irai voir les animaux dans les zoos. Quant aux champs, je m’en passerai carrément. J’ai trop vu de champs, mes enfants, j’ai vu assez de vaches, de veaux, de moutons, de cochons, je veux voir des gens.
C’est ma sagesse à moi ; je veux un endroit à moi. En ville. Avec les gens, avec les vivants, avec le bruit, avec la pollution, avec des jeunes, des vieux, des noirs, des blancs, des jaunes. J’ai choisi mon petit nid avec soin, j’ai prospecté, visité, compté, calculé… L’argent, toujours l’argent, encore l’argent ! Les enfants n’étaient pas contents, comme si je gaspillais leurs économies, alors que c’étaient les miennes. L’égoïsme n’est pas de mise, à soixante-dix ans, si j’ai bien compris la leçon. Moi, je crois que c’est le moment ou jamais. J’ai vendu sans regret cette maison où tout le monde se sentait chez soi, sauf moi.
Une femme peut en cacher une autre… Derrière Mme Vieillotte, se trouvait Mme Rétro, charmante, qui m’évoquait les héroïnes, si séduisantes, d’Alfred Hitchcock
Et moi, combien de femmes en moi ? Lesquelles allais-je découvrir, ici, dans ce Paradis, un peu artificiel ? (Oui, je ne l’ai jamais dit aux enfants, pour ne pas leur donner raison, mais je trouve le nom de la résidence un peu prétentieux.)
Et moi, combien de femmes en moi ? Lesquelles allais-je découvrir, ici, dans ce Paradis, un peu artificiel ? (Oui, je ne l’ai jamais dit aux enfants, pour ne pas leur donner raison, mais je trouve le nom de la résidence un peu prétentieux.)
J’ai toujours eu l’impression d’habiter chez quelqu’un d’autre. Chez mon mari, chez mes enfants, mais pas chez moi. Les enfants ont leur propre toit depuis longtemps, mon pauvre mari dort maintenant sous la terre après s’être si longtemps assoupi de son vivant. Dommage pour lui. Moi, je veux vivre ; je veux vivre chez moi, avoir un endroit à moi.
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