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Critique de ladesiderienne


Bernard Minier réunit une nouvelle fois le flic Martin Servaz et le psychopathe Julian Hirtmann avec pour fond sonore la musique de Malher et pour décor principal les paysages enneigés des Pyrénées.

L'enquête sur le meurtre d'une employée d'une plateforme pétrolière en Norvège va mettre en relation l'inspectrice Kirsten Niggard et le commandant Martin Servaz. Des photos de lui prises au téléobjectif ont été trouvées dans la chambre de l'homme soupçonné de l'assassinat. Pour Martin, aucun doute, l'analyse ADN va d'ailleurs le confirmer, le coupable n'est autre que Julian Hirtmann, son ennemi juré qui, grâce à ce jeu de piste, reprend volontairement contact avec lui. Mais pourquoi au milieu des clichés y a-t-il la photo d'un enfant prénommé Gustav (comme le compositeur autrichien Malher dont les deux hommes sont de fervents admirateurs) ? Martin va bientôt le découvrir, aidé par la policière norvégienne.

Bienvenue dans le nouveau thriller de Bernard Minier qui va vous secouer sur une base off-shore battue par les flots en pleine mer du Nord, vous faire grelotter dans les rigueurs de l'hiver autrichien et vous faire revivre des souvenirs glacés à Saint-Martin-de-Comminges, là où tout a commencé... Question décors, l'auteur est imbattable, c'est d'un tel réalisme qu'on s'y croirait : j'en tremble encore ! Question personnages, je suis moins emballée. Notre commandant a pris du plomb dans l'aile (mais pas que...), ses histoires de coeur l'ont brisé, la relation avec sa fille n'est pas au top, professionnellement il a tendance à enchainer les boulettes. Même si je l'aime bien, sa relation avec Hirtmann est devenue obsessionnelle, du genre "je t'aime, moi non plus". Alors qu'au cours du roman, il a à sa merci le plus grand psychopathe que la terre ait porté, il le laisse s'enfuir comme si en le mettant hors service, il supprimait son unique raison de vivre. Pour moi, trop, c'est trop. J'attendais la fin de ce duo infernal et je me rends compte que Bernard Minier ne veut pas tuer la "poule aux oeufs d'or". C'est dommage car du coup, on sent que l'auteur a du mal à se renouveler. "Nuit" m'avait laissé espérer quelque chose de différent dans les premiers chapitres mais finalement on retrouve le même scénario : un gourou Hirtmann et des adeptes de la secte spécialisée dans l'assouvissement des pratiques sexuelles déviantes avec la mort comme extase ultime. La nouveauté de cet opus concerne l'apparition de l'enfant dont les deux pères (le biologique et l'adoptif) vont s'unir, malgré tout ce qui les sépare, pour le sauver.

J'accorde tout de même un 14/20 car j'ai lu ce pavé en quatre jours dans l'espoir qu'il terminerait la série. Je ne me suis pas vraiment ennuyée mais je me permets de souligner que "même les meilleures choses ont une fin". Si Mr Minier pouvait m'entendre...
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