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EAN : 9781444730722
416 pages
Hodder Paperbacks (16/08/2012)
  Existe en édition audio
3.87/5   471 notes
Résumé :
Prix Mystère de la critique 2004

Alors qu'il sombrait dans la déchéance, l’ex-policier “Zet” van Heerden se voit confier la tâche, apparemment simple, de retrouver un testament sans lequel une certaine Witna van As ne pourra hériter de son ami décédé. Celui-ci, Johannes Jacobus Smit a été retrouvé mort chez lui, tué d'une balle de M116 dans la nuque après avoir été torturé à la lampe à souder. Van Heerden comprend qu'il y a anguille sous roche lorsqu'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 471 notes
Une simple histoire de testament volé... Mouais... Ben non... Mélange de polar, roman noir, biographie... Un livre très riche...
La quête de ce bout de papier va vite nous entraîner dans les méandres d'un polar très bien orchestré, qui nous laisse entrevoir le sac de noeud géo-politique de l'Afrique du Sud au temps de l'Apartheid et nous plonge dans les prémices du profilage, opposés aux méthodes policières plus traditionnelles et aux procédés militaires quelque peu expéditifs.
Mais il y a plus encore... cette aventure est doublé des confidences de vie de Zet, ancien flic à la dérive, devenu provocateur et asocial.
Et, tout en suivant l'évolution de son périple, on est suspendu aux lèvres de ses épanchements, on veut savoir comment un homme d'esprit et de réflexion, vibrant à la seule pensée du grand amour, porté par l'inconditionnel mais discret amour de sa mère, au démarrage magistral de carrière, peut sombrer presque suicidairement dans un sombre et violent marasme.
Plus friande de thrillers que de polars, je suis agréablement surprise par le rythme trépidant et le style d'écriture. L'auteur alterne avec brio et une grande fluidité la narration intime à la première personne et la densité de l'enquête: actions à rebondissements, des personnages addictifs qu'on adore aimer ou détester... Il jongle pour notre plus grand bonheur avec les appositions, créant un style haché, spontané, allant droit à l'essentiel... presque avec brutalité.
J'ai aimé Zet, cet homme torturé par ses idéaux, réfugié derrière un mur d'agressivité et de sarcasmes, habité par sa vocation policière, dont la flamme renaît par cette enquête et par la confiance que lui vouent malgré tout les femmes: Joan, sa mère et Hope, l'avocate.
J'aime la pudique promesse d'accéder à la lumière au bout de son tunnel.
J'aime l'humour des scènes dans lesquelles Zet est obligé de se servir d'armes à feu, comme s'il tenait une patate chaude... un régal, un comble pour un flic!
J'ai aimé (oui... encore!) l'histoire de P'tit Mpayipheli, noir parmi les blancs, bercé depuis l'enfance dans les bras de la sauvagerie et du racisme, servant un mafieux mais au sens aigu de l'amitié. Un grand ours bourru au grand coeur.
Et la fin.. la fin... le dénouement de l'enquête, le passé déroulé rejoignant le présent de Zet... belle apothéose fracassante d'un côté et tout en pudeur de l'autre...
En bref, j'ai été séduite par le style de cet auteur, son écriture sans faux semblant, le rythme imposé, le fond riche de ses personnages et du décor créé...

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Un homme assassiné dans sa maison, un testament volé et une veuve qui, n’étant pas mariée au défunt, va devoir faire une croix sur les pépètes.

Voilà un début aussi trépidant qu’un épisode de l’inspecteur Derrick.

Son avocate qui demande à van Heerden, ancien flic de faire la lumière sur ce papier volé…Passionnant comme un Derrick, toujours.

Là, je m’étais dit qu’au lieu de m’attarder en Afrique du Sud, j’aurais mieux fait de décoller pour l’Europe ou de me taper un roman noir américain. Et j’aurais eu tort de quitter l’Afrique du Sud ! Bien fait de prolonger le voyage, même.

Certes, ça commence un peu lentement, mais une fois accroché, la surprise est de taille !

L’écriture ? Un plaisir ! La narration ? Alternance de récit à la troisième personne (pour les faits présents) et certains chapitres à la première personne parce que Zatopek (Zet) van Heerden va nous raconter une partie de sa vie afin d’expier ses fautes passées.

Van Heerden… Un personnage trouble, troublé, torturé, aigri, mais sans sombrer dans la caricature habituelle. Voyez-vous même : Zet a le caractère d’un Dr House croisé avec un pit-bull qui aurait une épine dans le coussinet, le tout avec des relents d’un Mike Tyson. Monsieur est mélomane aussi.

Il y a de la profondeur dans ce personnage auquel on s’attache immédiatement. Un Erlendur du grand Sud, presque (sauf pour le côté Rocky).

Durant son enquête, tout en ronchonnant et en distribuant quelques coups de poings, on va découvrir son passé, ce qui est arrivé lorsqu’il était enquêteur, ainsi qu’une partie de sa jeunesse.

La mort de son père, ses masturbations, son dépucelage (ah, j’en vois qui relèvent la tête, intéressés), ses études… C’est Zet qui nous écrit sa propre histoire, non pas comme un romancier, mais plutôt comme le témoin de sa propre vie.

Deux mystères dans le roman : qui a tué Jacobus Smit et forcé son coffre et que s’est-il putain bien passé ce jour maudit pour l’affecter autant ?? Comment est-il passé d’un enfant souriant à un homme aigri ? Surtout qu’il nous répète que tout le monde se trompe sur la cause de son mal-être. Rhâââ, suspense.

Ma seule petite critique sera que je n’ai pas vraiment senti (au début de ma lecture) que j’étais en Afrique du Sud : hormis les noms des personnes et les noms des journaux à forte consonance hollandaise. C’était plus prégnant dans "La tuerie d’octobre".

C’est plus loin dans le récit, que l’on sentira alors tout le poids de l’apartheid, toujours fidèle au poste, cette haine latente entre les Blancs et les Noirs, cette haine des Boers, les programmes de développement séparés. Ce sera surtout au travers des souvenirs d’un autre personnage du livre, P’tit Mpayipheli, que nous aurons droit à quelques souvenirs sur cette période trouble.

Niveau personnages, Zet n’est pas le seul a être bien travaillé, les autres aussi, de l’avocate aux mercenaires, en passant par les flics, les militaires et tutti quanti. L’auteur ne les a pas laissé en rade et s’est bien penché sur eux aussi.

Ce roman qui avait tout des airs d’un Derrick pépère se révèle donc plus profond que ce que j’avais pensé au début. Le suspense est présent, savamment dosé et le mystère ne sera dévoilé qu’à la fin des 7 jours d’enquêtes (on est en juillet 2002).

Personnages au poil, avec un Zet qui a les manières d’un Rick Hunter – la précision de tir en moins – la sagacité d’un Sherlock et le caractère d’un ours mal léché qui aurait gagné Master Chef, vu la manière dont il nous mitonne des bons petits plats.

On aura un passage limite "Piège de cristal" avec des balles qui siffleront à vos oreilles et là, je vous conseille de vous planquer derrière le divan parce que vous risquez gros si vous restez planté comme des imbéciles au milieu de la pièce.

Un très beau voyage en Afrique du Sud et je compte bien encore réitérer l’expérience avec l’agence de voyage Deon Meyer.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce roman, Prix Mystère de la critique 2004, est une aventure trépidante avec des personnages crédibles que l'on suit dans leur quête.

J'ai adoré : haletant, très bien écrit, avec de l'action à foison, du suspense à gogo, du début à la fin, le tout en Afrique du Sud, donc au passage on voyage dans un paysage magnifique, décidément je kiffe grave Deon Meyer (yo) !
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J'ai tout de suite apprécié cet auteur afrikaner, découvert il y a quelques années : ses romans policiers m'ont accrochée par leur rythme, le style d'écriture, mais aussi, et probablement surtout, parce qu'ils m'ont fait découvrir l'Afrique du Sud de l'intérieur, sa société déchirée et sa « réconciliation » difficile. C'est ce que me disent les personnages de Deon Meyer.
Il est important toutefois de préciser qu'il écrit en afrikaans, la langue des blancs de ce pays, mais à l'exception de trois romans, les traductions françaises sont faites à partir de traductions en anglais du texte d'origine. Gros risques de déperditions donc en cours de route !!
Dans « Les soldats de l'aube », le lecteur retrouve un procédé que M.Meyer semble affectionner, à savoir le découpage de l'enquête en jours ou en tranches horaires, en partant ici du jour 7 : le compte à rebours a commencé car l'inspecteur n'a que sept jours pour résoudre cette affaire, sinon la compagne de la victime ne pourra pas hériter. le crime odieux (torture à la lampe à souder) oriente Zet vers la mafia, mais est-ce bien le cas ?
Comme dans tous ses romans que j'ai lus jusqu'à présent, il ne s'agit pas que d'une enquête policière : l'auteur se livre également à une étude psycho-sociologique des personnages, du principal aux secondaires en passant par ceux qui sont morts.
Comme Benny Griessel, un autre personnage de Deon Meyer, policier lui aussi, Zet van Heerden est un (ex)-policier qui souffre depuis l'enfance, qui a sombré dans l'alcool et l'agressivité, mais qui est bon dans son domaine d'expertise. Un ami avocat lui tend une perche en le faisant embaucher comme privé par une jeune avocate.
La construction du roman est originale : des chapitres écrits à la troisième personne alternent avec des chapitres à la première personne, dans lesquels Zet se raconte au lecteur, Zet qui ne parle pas ou que peu aux autres ! Il remonte jusqu'à son enfance, le lecteur se retrouve donc sur deux lignes temporelles en parallèle tout au long du livre.
SI vous ne connaissez pas cet auteur, n'hésitez pas à partir à sa découverte et celle de son pays.


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J'ai toujours un faible pour ce que j'appelle les polars exotiques. N'y voyez aucune trace péjorative dans cette notion, il s'agit pour moi de distinguer les romans policiers se déroulant dans d'autres contrées, où l'auteur en plus de dérouler son histoire, ajoute sa touche personnelle du pays. C'est le cas pour ne citer qu'un des plus connus avec Michael Connelly, mais aussi Jo Nesbo avec Harry Hole. Et Deon Meyer dont il est question ici, écrivain sud-africain d'une série d'ouvrages mettant en scène différents personnages de la police qui se croisent et se décroisent au fil des pages. Souvent, les flics y sont torturés, avec un passé trouble, sulfureux, trainant de lourds secrets qu'ils noient avec de l'alcool.
Zatopek « Zet » van Heerden est un de ceux-là. Un flic hanté par la mort de son coéquipier et qui se contente de végéter. Mais ce sont ses qualités de limier hors pair qui pousse un cabinet d'avocats à faire appel à ses services. Un riche antiquaire a été abattu d'une balle de fusil après avoir été brûlé au chalumeau. Son coffre-fort, vidé, était censé contenir un héritage destiné à la femme qui vivait à ses côtés. Sur la piste de ce testament, van Heerden se rend rapidement compte que sous la façade honorable de l'antiquaire se cachait un homme sous une identité toute différente, et mêlé à différents trafics peu avouables. Tandis que ses adversaires invisibles cherchent à l'arrêter, van Heerden y voit une raison de se racheter.
Les Soldats de l'aube bénéficie d'après l'éditeur d'une nouvelle traduction. N'ayant pas connaissance de la précédente je n'ai pas d'éléments de comparaison, mais le lecteur est rapidement mis dans le bain, avec en toile de fond le contexte géopolitique, le racisme patent et l'apartheid qui ne veut pas disparaître totalement. Zet van Heerden est un personnage attachant, tout comme Hoop Beneke, la jeune et maladroite avocate qui l'emploie.
Et Deon Meyer est décidément un sacré bon auteur.
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critiques presse (1)
Telerama
01 février 2012
Deon Meyer ne se veut pas porteur d'un message, se contente d'éclairer les traces, à l'aise dans son rôle d'écrivain qui agrippe le lecteur en lui offrant tout à la fois du suspense, du sentiment, de l'espionnage, de l'enquête policière.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
A peu près un mois avant, il avait lu un article sur les enzymes dans un manuel scolaire, ces très grosses molécules qui provoquent une réaction chimique des cellules humaines en prenant une apparence qui facilite cette réaction même. Il y avait réfléchi et avait découvert en lui-même la métaphore de cette interaction biologique. Toute sa vie, il s’était laissé porté par le cours sanguinaire d’un monde auquel il présentait une apparence qui encourageait la violence, jusqu’au jour où il en avait été dégoûté, jusqu’au moment où, pour la première fois en trente-sept ans, il avait pu prendre du recul par rapport à lui-même et avait trouvé ça répugnant. La seule différence était que les enzymes ne pouvaient pas changer de nature. Les humains, si. Parfois, quand il le faut.
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Le sport, nous a-t-il encore dit, c'est la guerre du pauvre,ça met en jeu les mêmes principes.C'est "nous contre eux". C'est se rassembler pour affronter un ennemi supérieur.Être solidaires.User de tactique et de stratégie et ressentir les mêmes émotions profondes.Et exactement comme la guerre, pour finir, le sport nous apprend des choses sur nous-mêmes.Il nous apprend à nous tester, à évaluer nos capacités, notre caractère individuel et collectif...
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Le Broodryk auquel il avait fait référence était un adjudant (dans l’ancienne terminologie). Grand, brutal et ambitieux, il devait s’illustrer comme l’un des tortionnaires les plus impitoyables de Vlakplaas après avoir déjà montré sa propension à rosser les personnes qu’on amenait au commissariat de Sunnyside.
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Pourquoi faut-il donc que quand il s'agit de porter un jugement sur la vie d'autrui, les gens se contentent d'arrondir au chiffre supérieur ? Alors que pour leurs propres vies ils sont prêts à jongler avec des milliers de chiffres, à multiplier, ajouter et soustraire jusqu'à ce que, les comptes étant bien truqués, le résultat final leur convienne ?
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Je n'avais rien. Parfois je me demandais si mon père buvait, lui aussi, et si sa mère, elle aussi avait divorcé, si... S'il était né dans les bas-fonds. Comme moi. Mais il m'avait, lui, et je l'avais, moi, et nous n'avions besoin de rien d'autre. C'est pour ça que je lui ai jamais rien demandé. Même quand je suis tombée enceinte. Parce que les enfants ne méritent pas les cruautés de ce monde et qu'on ne peut pas les protéger. Je ne lui ai rien demandé à ce moment là car j'ai compris qu'on l'avait battu. Comme un chien. Trop souvent. Alors je suis allée me faire avorter, tout simplement. Et je me suis fait faire ce qu'il fallait pour ne plus jamais retomber enceinte. Parce que je savais que nous n'avions besoin que de nous-mêmes.
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Vidéo de Deon Meyer
En partenariat avec Sciences Po Bordeaux, dans le cadre de la semaine "Afrique du Sud : 30 ans de démocratie libre et multiraciale", découvrez un échange passionnant entre Deon Meyer et Georges Lory, traducteur autour de "cupidité" paru aux éditions Folio Policier. Modération assurée par Lionel Destremau. Traduction assurée par Véronique Béghain.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2921535/deon-meyer-cupidite
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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