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Critique de liseron57


Il y a peut-être deux façons de lire ce livre. La première, en sachant qu'Eric Metzger officie aux côtés de Quentin et de Yann Barthès et là, on est surpris du ton, de la gravité du roman, surpris aussi par les milieux évoqués, loin du bling-bling bobo qui sévit sur Canal+ ou dans Quotidien. Une autre facette de ce jeune homme à l'humour parfois trash mais parfois aussi si drôle.
La seconde approche : Eric Metzger est un jeune écrivain trentenaire comme les autres. Que lit -on ? Une histoire somme toute banale: rupture amoureuse, refuge avec maman, si pénible, comme toutes les mères qui oublient que leur fils est un adulte, tandis que les fils sont pénibles aussi, à ne pas comprendre qu'une mère reste une mère, soucieuse avant tout du bonheur de sa progéniture. Cette rupture amoureuse va donc se digérer à travers une (très) longue promenade au Bois de Boulogne, allégorie convenue de l'inconscient , à la recherche du "chat nazi"blanc, prétexte à moult rencontres avec le monde de la prostitution sous toutes ses formes. C'est tout ? Oui, c'est tout. C'est un roman simple, à l'écriture simple, à la morale simple (il y a toujours pire que sa situation...sans blague !!! Heureusement qu'il y a la famille...non, vraiment ? ! ). Cela se lit cependant parce qu'on se dit que ça va peut-être décoller, innover.Ou parce qu'on aime les chats. Mais non. Au terme de ce voyage au bout de "sa" nuit, rien ne change, ou si peu pour le personnage, ce dont témoigne la dernière phrase.Petite victoire certes. Sans doute ce roman se veut-il une réflexion sur la solitude nécessaire et la peur qu'elle peut susciter.Pour la renouveler ou du moins lui donner de l'intérêt, il fallait une autre qualité d'intrigue et d'écriture, non des platitudes désespérantes. On ne peut dès lors, pour qui veut échapper aux platitudes sur le sujet, que conseiller le très beau Traité des solitudes de Nicolas Grimaldi.
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