Sous l'oeil Oudjat, tome 1 : L'appel du pouvoir

Un des points que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est le travail qui à été fait en amont. En effet, tout au long de la lecture on sens que l'autrice maîtrise « son univers », les coutumes, les traditions, la période historique dans lequel l'histoire se déroule, et les diverses religions/mythologies qui gravitent autour des personnages (panthéon grec et égyptien). Cela était très agréable de sentir à quel point l'autrice avait travaillé le contexte sociaux-culturel et spatio-temporel de l'époque (guerre, relation politique, la morale de l'époque, etc.). Bien qu'on ne s'attache pas réellement des personnages (volonté de Pauline Melin), leur complexité et leur psychologie est particulièrement appréciable. L'autrice nous présente des personnages teintés de gris, qu'on apprécie pendant un temps, et qu'on hait par la suite. Même des personnages qu'on abhorrent du plus profond de notre être réussissent à suscité de la compassion en nous. Cette mise en scène d'antagonistes montre à quel point l'appel du pouvoir peut nous rendre mauvais, nous corrompre et faire ressortir le pire en nous. Cela souligne le risque que prennent les personnages pour obtenir plus de pouvoir en sombrant dans cette noirceur et en s'oubliant peu à peu à cause de ce cercle vicieux. le seul petit point d'ombre au sein du récit c'est que certains évènements et éléments se passent trop vite à mon goûts, les rendant parfois moins « crédibles ». Je pense notamment à la manière tout dont certains traumatismes sont abordés. Un deux personnages va avoir une réaction très fortes par rapport à son traumatisme, mais plusieurs scènes après ce même personnage semble complètement détaché de ses peurs. Même si c'était une volonté de surmonter son traumatisme qui nous paralyse, j'aurai aimé qu'on voit plus « l'évolution » de son combat interne en montrant la force de volonté qu'on doit mobilier pour aller au-delà de ses peurs à cause des difficultés que cela représente. Néanmoins, ce livre est très appréciable et agréable à lire, notamment grâce à la plume riche de Pauline Melin.