Merci Monsieur Maxence van der Meersch de m'avoir fait découvrir cet épisode douloureux de la guerre 14/18 que j'ignorais.
Il a beaucoup été écrit sur la guerre des tranchées et le sort abominable des poilus.
Mais ce que les gens du Nord, " les envahis " ont subi l'était tout autant.
Ils ne faisaient plus partie de la France, aucune information ne filtrait. Ils vivaient littéralement sous la botte prussienne.
Tous essayaient de survivre, soit en restant " digne ", soit en pactisant avec
« l'ennemi ». Et si je mets ce terme entre guillemets, c'est volontairement.
Certes, certains envahisseurs commettaient d'horribles exactions.
Mais l'auteur a su ne pas être manichéen : d'un côté, les méchants, les Allemands ; de l'autre côté, les gentils, les " envahis ".
Ce n'était pas ça du tout. Tout le monde souffrait du froid, de la faim, de la peur... sauf dans les hautes sphères, bien entendu.
Car, comme d'habitude, les riches s'en sortent alors que les pauvres crèvent.
Il s'agit d'un roman. Les personnages sont donc fictifs mais extrêmement bien campés par l'auteur. Je me suis attachée à certains, j'en ai haï d'autres.
Les faits, eux, sont réels. le Nord a subi ce que ce livre narre avec un talent extraordinaire. C'est souvent avec les yeux embués que je lisais la description de ces souffrances inouïes.
Je me suis abstenue de faire trop de citations. J'avais envie de partager tant de choses avec vous !
Mais si je me suis retenue, c'est, qu'en fait, je voudrais que le plus grand nombre de Babeliotes lise ce livre, en souvenir de tous ces morts pour rien.
Quelle connerie la guerre !!!
( dixit
Jacques Prévert )