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Critique de lecassin


« le baiser au lépreux », court roman, longue nouvelle ? Peu importe : c'est dense…
Nous sommes fin XIXème, début XXème… Peu importe, également… Une maison dans un village de la lande girondine. Là vivent Jérôme Péloueyre , le père plus ou moins hypocondriaque et son fils, Jean, orphelin de mère dont la laideur n'échappe à personne ; pas même à lui : « tout son être était construit pour la défaite », nous dit François Mauriac.
Les Péloueyre sont riches et pratiquants et Jérôme voit d'un mauvais oeil sa succession arriver dans la besace de ces mécréants de Cazenave, oncle et tante de Jean. Par l'entremise du curé, on propose à Jean d'épouser la belle Noémi d'Artailh, qui, malgré la laideur de Jean est quand même prête à l'épouser… le mariage sera célébré en septembre, mais Jean ne tardera pas à se rendre compte qu'il n'inspire que répulsion à sa jeune et gironde épouse qui ne tarde pas à dépérir…

Qui n'a jamais entendu le grondement sourd de l'océan qui s'acharne sur la dune ? Qui n'a jamais senti l'odeur d'une pinède après l'orage, l'odeur de cèpes d'un sous-bois l'automne venu, ou celle, capiteuse du seringat en fin d'une chaude journée d'été ? Si c'est votre cas, lisez ce « baiser au lépreux », car en marge du drame qui se joue dans la maison des Péloueyre, François Mauriac n'a pas son pareil pour nous faire sentir ces choses- là ; comme Maupassant en Normandie et Genevoix en Sologne.

Parlons du style : c'est du lourd, comme dirait Lucchini… François Mauriac est un maître dans l'art de ciseler une belle phrase… Jusqu'au vocabulaire, précis, rare… local, même : brande, alios...

Un premier grand succès pour François Mauriac, malgré (ou à cause, allez savoir) le scandale provoqué à sa sortie en 1922. On croise ici la maladie… Et un jeune médecin venu du bourg voisin qui ne semble pas insensible aux charmes de la gironde mais pieuse Noémi…
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