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Critique de umezzu


Les démons de Berlin constitue la suite de l'Ange de Munich, un peu plus d'un an plus tard, avec les mêmes personnages. L'action se déroule cette fois à Berlin. Fin janvier 1933, Hindenburg vient de nommer Hitler chancelier. Même si les nazis ont désormais les leviers du pouvoir, avec Göring président de l'Assemblée (le Reichtag), et Rudolf Diels, chef de la police politique, des élections se profilent en mars, et le parti n'est pas encore sûr de confirmer sa domination électorale. Alors tout est mis en oeuvre pour mettre hors-jeu les adversaires politiques : les SA perturbent les rassemblements communistes et passent à tabac les opposants, pendant que les SS paradent et que leurs chefs Himmler et Heydrich complotent. Les juifs plus lucides comprennent qu'un avenir sombre les attend.

L'ex-commissaire Sigfried Sauer, qui avait fui à Vienne après l'enquête sur la mort de Geli Raubal, reçoit un message de Rosa, son ex-compagne, l'avertissant qu'elle est en grand danger. Elle semble être impliquée dans une tentative d'attentat communiste. Même s'il s'est convaincu que leur histoire commune est désormais terminée, Sauer prend le premier train pour Berlin et réactive d'anciens camarades pour localiser Rosa, avant qu'Heydrich et ses sbires ne le fasse. Mais dans cette période de profonds changements dans la société allemande, à qui peut vraiment se fier Sauer ?

Je ne cesse de faire le même constat lors de mes dernières lectures. le sel d'une intrigue policière arrivant généralement tard dans l'intrigue, il est préférable de ne pas savoir vers quoi l'auteur veut aller. Et là, comme trop souvent, il suffit de retourner le livre et de consulter la quatrième de couverture. Bon, vous me direz aussi que toute personne un peu au fait de l'époque doit aisément imaginer ce qui a bien pu se passer en février 1933 à Berlin… Ceci étant, au cas présent, il est vraiment dommage de citer l'événement en question, vu que Massimi prend soin de d'abord perdre son lecteur dans une série de meurtres similaires, ayant tous pour victime de jeunes femmes blondes ayant participé à une soirée mondaine.

L'Ange de Munich était une excellente surprise : l'exploitation dans un roman policier historique d'une partie méconnue de la vie d'Aldolf Hitler avant qu'il n'arrive au pouvoir. Et le final était totalement inattendu, bouleversant les certitudes du lecteur.
Les Démons de Berlin s'avère bien moins passionnant. Car, d'une part, le final se devine (même sans avoir lu la quatrième de couverture), et car, d'autre part, le comportement de Sauer a été sérieusement altéré par son aventure précédente, désormais il a fait sienne la paranoïa de son collègue « Mutti » Forster. Et il n'a pas tort. Une grande partie du livre suit des retournements successifs de personnages positifs qui sont en fait des traîtres et de nazis apparents qui en fait trahissent. A moins que tous ne jouent triple-jeu. Bref, rien n'est vraiment clair et on nage en plein jeu de miroirs. A la longue le procédé est pesant. Dommage...
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