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Critique de Elise2mer


L'hystérie continue d'intriguer, de questionner, de faire peur aussi. Preuve en est la présence de la maladie dans la littérature ou encore le cinéma.
Aujourd'hui c'est Victoria Mas qui s'intéresse au sujet en invitant son lecteur à pousser la porte de la Salpêtrière quand Charcot y officiait encore.
On y rencontre des femmes attachantes et des pratiques qui le sont nettement moins comme ce bal des folles, où le Paris chic vient s'amuser à regarder les femmes internées en espérant les voir s'écrouler. On y croise surtout des prisonnières qui toutes, tentent à leur manière, de s'emparer de ce qui veut ou peut encore être libre en elles pour rester des femmes, quitte à ce que l'étiquette de folle leur colle un peu plus sur la robe.
L'écriture est fluide, argumentée, révèle des personnages attachants tout en interrogeant sur la maladie et sur ce qui l'est moins... Victoria Mas signe là un beau premier roman.
Reste l'approche ésotérique.
L'auteur met en avant les croyances ésotériques d'Eugénie Clery pour expliquer son enfermement. En faisant adhérer Geneviève, l'infirmière chef du service, à ses croyances, elle apporte le dénouement de ce roman. Mais jamais ces croyances ésotériques ne sont vraiment interrogées ; alors que l'argument du roman semble être de pointer l'absence de doute chez ces pères ou frères qui jettent les femmes dans l'univers carcéral de l'hôpital psychiatrique, l'auteur ici ne s'en encombre pas beaucoup pour justifier de croyances qui restent encore (ou toujours, ou surtout ?) aujourd'hui, nimbées d'incertitudes…

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