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Critique de soniaboulimiquedeslivres
Un drame, la perte d'un enfant, et une descente aux enfers terrifiante.
On pose nos valises à Thônes, dans le chalet d'Aude. Un bon bol d'air frais nous fera du bien ! Aude vit dans cet endroit idyllique avec ses deux filles, Adèle, six ans et Noélie, huit ans. Son mari, Jocelyn, est très pris par son travail qui l'éloigne régulièrement du domicile. Aude en a pris son parti, malgré les difficultés que cela implique pour la jeune femme.
« N'avoir ni frère ni soeur est même devenu douloureux le jour où mon père est mort. Je regarde mes filles se disputer et je souris. Quoi qu'il arrive à leur père ou à moi, elles ne seront jamais seules. »
Nous sommes en hors saison, pas de touristes, le calme règne, sauf qu'une tempête arrive, et les inondations qui vont avec. Au cours d'une nuit atroce, un drame se produit : la petite Adèle meurt noyée. Aude ne s'en relève pas, et Noélie est hébergée temporairement chez Séverine, l'amie et voisine d'Aude.
Rapidement, l'esprit d'Aude chancèle. Culpabilité, dépression, manque, solitude. Accro à son nouveau système de surveillance, elle entend des bruits étranges, semble être épiée, et surtout, ne se sent plus capable de s'occuper de Noélie.
« Il va se passer quoi maintenant ? Je vais devenir celle qui entend des voix depuis la mort de sa fille ? D'un geste absurde, je m'enfonce sous les draps. Les bruits finiront bien par cesser. »
Une descente aux enfers anxiogène pour Aude, mais aussi pour le lecteur. L'utilisation du « Je » le place au même niveau qu'Aude. On sait ce qu'elle pense, comment elle fonctionne, ce qu'elle croit. Thomas plante un décor angoissant et maintient le suspense jusqu'au bout. le climat, quant à lui, est un personnage à part entière. Les protagonistes sont à la merci des éléments, de la pluie, de la foudre, des inondations. Cela résonne par rapport à la récente actualité et la situation dramatique que vivent les habitants du Pas-de-Calais.
Les personnages sont bien détaillés, Thomas s'appuie sur eux pour développer des sujets sensibles comme les relations avec ses enfants, dans son couple, ou encore la place de la belle-famille, et bien sûr, la perte d'un enfant. La plume de Thomas est intense et saisissante. le rythme ne faiblit pas une seule seconde. On est pris dans le récit, on doute de tout le monde, à l'instar d'Aude, on se demande qui tire les ficelles de ce jeu cruel ou bien si on n'est pas en train de devenir fou. La frontière entre la réalité et la folie est ténue, il ne tient qu'à Thomas de la nous faire franchir…ou pas. Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il joue avec nos nerfs ! A certains moments, j'avais envie de faire comme Aude : me planquer sous ma couette !
Un mot de la fin, qui m'a bien scotchée. J'en ai fait des suppositions, mais franchement, je ne m'attendais pas à ce dénouement (quand je vous disais que l'auteur maintenait le suspense jusqu'à la fin).
Oserez-vous descendre dans cette cave regroupant toutes vos peurs ? Vous en reviendrez plus forts, croyez-moi.
Je remercie Kobo Originals pour cette lecture.
« Par la fenêtre, je guette la maison des voisins. Les volets sont fermés et les lumières éteintes. Séverine dort déjà. Il faut que je dorme, moi aussi. Calme-toi, Aude. Martial n'est jamais venu te surveiller. La cave est déserte.
Alors, pourquoi les bruits reprennent-ils ? »
#Nedescendspas #ThomasMartinetti #KoboOriginals
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
On pose nos valises à Thônes, dans le chalet d'Aude. Un bon bol d'air frais nous fera du bien ! Aude vit dans cet endroit idyllique avec ses deux filles, Adèle, six ans et Noélie, huit ans. Son mari, Jocelyn, est très pris par son travail qui l'éloigne régulièrement du domicile. Aude en a pris son parti, malgré les difficultés que cela implique pour la jeune femme.
« N'avoir ni frère ni soeur est même devenu douloureux le jour où mon père est mort. Je regarde mes filles se disputer et je souris. Quoi qu'il arrive à leur père ou à moi, elles ne seront jamais seules. »
Nous sommes en hors saison, pas de touristes, le calme règne, sauf qu'une tempête arrive, et les inondations qui vont avec. Au cours d'une nuit atroce, un drame se produit : la petite Adèle meurt noyée. Aude ne s'en relève pas, et Noélie est hébergée temporairement chez Séverine, l'amie et voisine d'Aude.
Rapidement, l'esprit d'Aude chancèle. Culpabilité, dépression, manque, solitude. Accro à son nouveau système de surveillance, elle entend des bruits étranges, semble être épiée, et surtout, ne se sent plus capable de s'occuper de Noélie.
« Il va se passer quoi maintenant ? Je vais devenir celle qui entend des voix depuis la mort de sa fille ? D'un geste absurde, je m'enfonce sous les draps. Les bruits finiront bien par cesser. »
Une descente aux enfers anxiogène pour Aude, mais aussi pour le lecteur. L'utilisation du « Je » le place au même niveau qu'Aude. On sait ce qu'elle pense, comment elle fonctionne, ce qu'elle croit. Thomas plante un décor angoissant et maintient le suspense jusqu'au bout. le climat, quant à lui, est un personnage à part entière. Les protagonistes sont à la merci des éléments, de la pluie, de la foudre, des inondations. Cela résonne par rapport à la récente actualité et la situation dramatique que vivent les habitants du Pas-de-Calais.
Les personnages sont bien détaillés, Thomas s'appuie sur eux pour développer des sujets sensibles comme les relations avec ses enfants, dans son couple, ou encore la place de la belle-famille, et bien sûr, la perte d'un enfant. La plume de Thomas est intense et saisissante. le rythme ne faiblit pas une seule seconde. On est pris dans le récit, on doute de tout le monde, à l'instar d'Aude, on se demande qui tire les ficelles de ce jeu cruel ou bien si on n'est pas en train de devenir fou. La frontière entre la réalité et la folie est ténue, il ne tient qu'à Thomas de la nous faire franchir…ou pas. Ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il joue avec nos nerfs ! A certains moments, j'avais envie de faire comme Aude : me planquer sous ma couette !
Un mot de la fin, qui m'a bien scotchée. J'en ai fait des suppositions, mais franchement, je ne m'attendais pas à ce dénouement (quand je vous disais que l'auteur maintenait le suspense jusqu'à la fin).
Oserez-vous descendre dans cette cave regroupant toutes vos peurs ? Vous en reviendrez plus forts, croyez-moi.
Je remercie Kobo Originals pour cette lecture.
« Par la fenêtre, je guette la maison des voisins. Les volets sont fermés et les lumières éteintes. Séverine dort déjà. Il faut que je dorme, moi aussi. Calme-toi, Aude. Martial n'est jamais venu te surveiller. La cave est déserte.
Alors, pourquoi les bruits reprennent-ils ? »
#Nedescendspas #ThomasMartinetti #KoboOriginals
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