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Critique de Parthenia


J'avais adoré son conte Les Compagnons de l'Arc-en-ciel, si bien que j'ai été plus que ravie quand l'auteure m'a proposé de lire ce nouveau roman, qui, cette fois, penche vers un univers plus steampunk que fantasy, faisant penser à la période de la Belle Époque.

L'histoire se décompose en 3 parties et suit la destinée de trois orphelins, Axelle Cantini, Quentin Loxan et Kimberley de Saint-Jethel, de leurs 9 ans à l'âge adulte. On partage avec eux leurs joies, leurs peines, les épreuves qu'ils traversent, puis la douloureuse expérience de la séparation et de la guerre.

D'ordinaire, je n'aime pas vraiment les histoires mettant en scène l'enfance des héros, mais aussi bizarrement que miraculeusement, cette partie-là a été ma préférée. Il faut dire que les enfants de l'orphelinat sont touchants dans leurs élans d'amour et d'amitié aussi bien que dans leurs maladresses ou chamailleries. Mais ils sont plus que de simples enfants, loin des clichés habituels, si bien que l'on est parfois surpris par certaines de leurs réactions imprévisibles...

J'ai eu un énorme coup de coeur pour Quentin dont j'ai beaucoup aimé le côté décalé, provoqué par sa précoce maturité, et les passages de son journal intime si imagés et évocateurs. J'ai été touchée également par Axelle et son refus d'être une fille, soulignant les épreuves traumatisantes qu'elle a subies durant son enfance (du moins, c'est que nous croyons deviner car nous n'apprendrons l'horrible réalité que plus loin dans l'histoire)...
Par contre, Kimberley, m'a plusieurs fois mise mal à l'aise avec ses actes ou paroles frisant parfois la folie, et cette impression ne fait que se renforcer avec la période de son adolescence.

Nous assistons à l'orphelinat à la naissance d'un amour aussi pur que profond, à la rencontre de deux âmes-soeurs que la vie va cruellement séparer, à leur volonté commune de se retrouver, un jour, sans rien savoir pendant des années sur la destinée de l'autre.

La deuxième époque a été également fascinante, même si elle est beaucoup plus sombre. Nous changeons totalement de décor, et passons de la campagne à la ville, de l'orphelinat à l'enfer des gangs (ou des familles bourgeoises où seul le devoir compte au détriment des sentiments...). Charlaine, la chef de gang, est particulièrement glaçante dans son comportement où plus rien d'humain ne subsiste. Elle contribue à cette ambiance mystérieuse et malsaine, qui plane déjà à l'orphelinat, mais ne fait que s'exacerber au contact de ces âmes perdues.

On sent que l'univers a été travaillé et réfléchi, tant on se sent immergé dans le récit, que ce soit au niveau du langage argotique comme des décors ou costumes. de plus l'histoire est servie par une écriture très poétique et des illustrations qui nous font entrer directement dans l'intimité des personnages. Je suis fan de ces lettres, coupures de journaux, ou mots d'enfants, présents en fin de scènes ou de chapitres.

Si j'ai littéralement dévoré les deux premières parties, j'ai été moins charmée par la troisième qui perd la magie des deux tiers du livre où tout était si merveilleusement imbriqué. Alors, bien sûr, j'ai été ravie de retrouver certains personnages d'Un Air de liberté (ah, Ankor, mon coeur bat toujours pour toi !!^^), mais j'ai trouvé que tout était un peu précipité, et que les effets étaient un peu trop appuyés. En effet, j'ai eu l'impression qu'il y avait comme une cassure entre les deux premières parties et la dernière au niveau de l'écriture et du style.

Pour conclure, une histoire d'amour poignante entre deux personnages terriblement attachants dans un univers steampunk maîtrisé et évocateur, même si la dernière partie m'a moins convaincue et perd en intensité

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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