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Critique de Marti94


Décidément j'ai toujours un peu de mal avec le style de Doris Lessing qui a pourtant obtenu le prix Nobel de littérature en 2007.
En fait, "Victoria et les Staveney" est un roman qui commence bien.
A Londres, Victoria est élevée par sa tante. La petite fille noire de neuf ans va à l'école de son quartier pauvre fréquentée également par le petit Thomas qui a sept ans. C'est un principe pédagogique de la famille des blancs et riches Staveney que d'éduquer leurs fils a connaître un autre univers que le leur.
Quand la tante de Victoria est hospitalisée, l'école demande aux Staveney de l'héberger pour la nuit. C'est le fils aîné adolescent qui va s'occuper d'elle.
Depuis, la grande maison des Staveney va hanter les rêves de la petite fille durant les dix années où elle doit s'occuper de sa tante atteinte d'un cancer. Elle veut une chambre à elle comme Virginia Woolf (c'est moi qui le précise). Bref, Victoria prend conscience des différences de classes sociales et donc des injustices quant aux chances de réussite professionnelle. C'est cette partie plus détaillée qui est intéressante.
Après, ça se délite dans une accélération d'événements de moins en moins crédibles.
A dix-neuf ans elle retrouve Thomas par hasard et après un été à faire l'amour, elle va lui cacher qu'elle est enceinte. Une petite métisse nait prénommée Mary, Victoria trouve l'amour avec un musicien noir, se marie, a un autre enfant, devient veuve et décide un jour d'annoncer à Thomas qu'il est le père de Mary quand elle a sept ans (alors qu'ils habitent à dix minutes et que Thomas fréquente le magasin de disques où Victoria travaille, cela semble improbable qu'ils ne se soient jamais revus).
Ce qui rend peu crédible cette histoire c'est surtout la façon de la raconter. L'écriture est naïve, ce qui donne un ton que je n'aime pas beaucoup. Et puis, les sauts brutaux dans les étapes temporelles sont perturbants à la lecture.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi il est indiqué sur la quatrième de couverture que Doris Lessing revient avec ce roman sur ses thèmes de prédilection avec en premier lieu le racisme. Je n'ai rien lu dans ce roman qui concernait ce sujet même si les personnes pauvres sont noires et les personnes riches sont blanches. Il s'agit plutôt de l'injustice sociale plutôt que la couleur de peau qui rend difficile la vie de Victoria et justifie les choix qu'elle fait pour sa fille Mary.


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