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Critique de Acerola13
L'Agonie de la Russie Blanche compile une série de reportages parus dans le journal le Matin à propose des évènements qui secouèrent la Russie dans les années 1905-1906.
Gaston Leroux nous embarque à travers la guerre russo-japonaises et les évènements qui la suivirent : émeutes, flotte russe sabordée, désobéissance du Potemkine, grève générale touchant les moyens de communication et de transport. Face au mécontentement populaire, le tsar campe sur ses positions, paraît absent ; le gouvernement communique peu, sans que l'on sache si ce silence est délibéré, ou si le tsar souffre lui-même d'une sorte de censure sur les évènements de la part de ses conseillers...
Cette effervescence révolutionnaire subit le joug de la météo russe, et l'on voit les mouvements de troupes soumis aux rigueurs de l'hiver et des glaces qui immobilisent certains rivages. Les différents reportages permettent au lecteur d'aborder la situation à travers plusieurs prismes géographiques, et de mesurer à quel point, déjà à l'époque, l'économie, les services de communication ou de transport étaient dépendants d'aléas physiques : les câbles sont coupés, les chemins de fer sabotés ; la bourse et les crédits chutent drastiquement.
La description des évènements est enrichie de commentaires et d'analyse du journaliste, qui souligne l'état de la liberté de la presse, les réactions différentes de la population pétersbourgeoise par rapport à la moscovite ou encore les famines malgré les terres extraordinairement fertiles ; l'énumération des conflits qui agitent les périphéries de l'Empire (heurts au Caucase, en Finlande, à Riga, Reval, en Pologne, tueries entre Arméniens et Tatars) et son centre (racisme et haine envers les Polonais et les Juifs) rappellent la fragilité de l'Empire en ce début de XXIe siècle et laissent présager la répression brutale et les promesses non tenues du tsar qui mèneront à une autre révolution une dizaine d'années plus tard, réussie celle-ci...
Une lecture divertissante et extrêmement intéressante, où l'on ne s'ennuie pas une seconde et qui permet de vivre au jour le jour les années 1905 et 1906 au coeur d'une puissance sur le déclin.
Gaston Leroux nous embarque à travers la guerre russo-japonaises et les évènements qui la suivirent : émeutes, flotte russe sabordée, désobéissance du Potemkine, grève générale touchant les moyens de communication et de transport. Face au mécontentement populaire, le tsar campe sur ses positions, paraît absent ; le gouvernement communique peu, sans que l'on sache si ce silence est délibéré, ou si le tsar souffre lui-même d'une sorte de censure sur les évènements de la part de ses conseillers...
Cette effervescence révolutionnaire subit le joug de la météo russe, et l'on voit les mouvements de troupes soumis aux rigueurs de l'hiver et des glaces qui immobilisent certains rivages. Les différents reportages permettent au lecteur d'aborder la situation à travers plusieurs prismes géographiques, et de mesurer à quel point, déjà à l'époque, l'économie, les services de communication ou de transport étaient dépendants d'aléas physiques : les câbles sont coupés, les chemins de fer sabotés ; la bourse et les crédits chutent drastiquement.
La description des évènements est enrichie de commentaires et d'analyse du journaliste, qui souligne l'état de la liberté de la presse, les réactions différentes de la population pétersbourgeoise par rapport à la moscovite ou encore les famines malgré les terres extraordinairement fertiles ; l'énumération des conflits qui agitent les périphéries de l'Empire (heurts au Caucase, en Finlande, à Riga, Reval, en Pologne, tueries entre Arméniens et Tatars) et son centre (racisme et haine envers les Polonais et les Juifs) rappellent la fragilité de l'Empire en ce début de XXIe siècle et laissent présager la répression brutale et les promesses non tenues du tsar qui mèneront à une autre révolution une dizaine d'années plus tard, réussie celle-ci...
Une lecture divertissante et extrêmement intéressante, où l'on ne s'ennuie pas une seconde et qui permet de vivre au jour le jour les années 1905 et 1906 au coeur d'une puissance sur le déclin.
