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Critique de dujardinso


C'est avec une certaine amertume que je viens de refermer le serpent majuscule, de Pierre Lemaitre.

Dans son délicieux avant-propos, l'auteur explique qu'il fait ses adieux au polar et au roman noir. Son dernier cadeau aux fans du genre est le serpent majuscule. un roman qu'il a écrit dans le milieu des années 80, jamais publié, et qui est son premier roman noir. Donc le premier est le dernier. Joli pied-de-nez, non ?

Et pour parfaire la farce, regardez donc cette couverture craquante : ce dalmatien qui nous regarde d'un air suffisant et narquois.

Comme tous les Lemaitre, ce livre est une pépite. J'aurais bien voulu le faire durer plus longtemps mais je l'ai dévoré.

Il faut dire que l'auteur ne ménage pas ses personnages ni ses lecteurs.

Mathilde Perrin, 63 ans, veuve de médecin, ancienne résistante reconnue, Chevalier des arts et des lettres, est en réalité une tueuse à gages. Elle est petite, grosse, méchante et cynique et vous allez adorer la détester. Mais l'histoire ne s'arrête pas là : Mathilde perd complètement la boule. Elle ne sait plus où elle cache ses armes, elle se trompe de cibles, elle travaille carrément du chapeau.

Dans ce roman féroce et jubilatoire, on ne compte plus les morts. C'est cruel, mais c'est drôle à souhait.

Pierre Lemaitre nous fait un sublime cadeau d'adieu. Je suis heureuse de l'avoir lu, mais triste que ce soit le dernier du genre.

Il me vient une citation de je ne sais plus qui : "l'homme est un animal inconsolable et gai" - je crois qu'on la doit à Nietzsche. Je suis exactement cela aujourd'hui.
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