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Critique de Dominique-Joelle


petit écrin de poésie dans lequel se cache un magnifique bijou. exil et retour au pays narrés sous forme de conte pour aborder la quête identitaire d'une enfant (Nine) petite moricaude née de l'amour flamboyant et mort-né d'un jeune soldat algérien et de Madame Plume. Nous sommes en 1962 année de chaos pour l'Algérie. le jeune soldat mourra sans avoir vu sa fille, qui quittera le Pays du soleil avec sa mère pour la grisaille du Nord. La violence de la Guerre des hommes, sans pathos pourtant, la résignation, le courage et la douceur des femmes.
L'absence de ce père si présent malgré et dans la mort: la douleur de Nine.
"- Petite Nine, tu n'as pas de papa?
- Non, j'ai deux trous noirs à la place d'un papa."
Pour Nine devenue grande c'est le retour aux sources sur" l'échine éclatante de la Kabylie, là-bas au coeur du monde."
"On l'appelait Plume car elle avait un sein plus petit que l'autre. Une petite boule à droite, pâlichonne comme un grain de millet. Elle disait en le regardant que c'était son petit bout du monde: un peu de larmes et de sang dans les plis dela peau, comme un volcan muet." Un texte magnifique sculpté dans une matière riche. Chaque phrase appelle la suivante comme roulées par les flots de la mer immense scandées par le son des leçons de piano, ce piano ami ingrat qui sauvera Nine du manque de mots maternels pour parler de la mort du père ("là-bas dans une cabane en bois"). La musique présente tout au long de ce livre et dans les mots et dans le rythme, la musique qui aidera Nine à se reconstruire quand sa mère lui sera enlevée et qu'elle osera retourner au pays et retrouvera Fatma la douce. Pudique, violent et doux
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