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Critique de collectifpolar


En décembre dernier mourrait John le Carré. Quelques-uns de mes lecteurs de polar m'ont demandé conseil : quels livres de le Carré pouvaient-ils lire. Bien sur il y avait tous ces classiques tels La Taupe , La Constance du jardinier, le tailleur de Panama, L'espion qui venait du froid, La maison Russie ou encore Single & Single. Et là je me rends compte de deux choses, un que nombre de ces livres ont été adapté au cinéma et deux qu'il y a longtemps que je n'ai pas lu de John le Carré. Aussi comme j'ai sous la main «Un traître à notre goût »je me dis qu'il est grand temps que je reprenne contact avec cette homme qui a travaillé pour le Foreign Office avant d'écrire des romans d'espionnage.
Mais alors que nous raconte « Un traître à notre goût »
Un oligarque russe menacé, demande pour lui et sa famille la protection des services secrets de Sa Majesté. En échange, il accepte de livrer des renseignements sur des circuits internationaux du recyclage de l'argent mafieux.
Pour Perry, fort sérieux enseignant d'Oxford et Gail, prometteuse avocate londonienne, ces vacances dans une île caribéenne sont un rêve. Paysage idyllique et compagnons de séjour plutôt pittoresques, tel Dima, un milliardaire russe fantasque et truculent qui arbore une Rolex incrustée de diamants et un tatouage sur le pouce droit. Mais Dima n'est pas un simple extravagant. Avec lui on va être entraîné dans un roman tragique et captivant. On va voyager, connaitre du Goulag, nous retrouver à Antigua, passer par Roland-Garros jusqu'à une cachette au fond des Alpes suisses, en passant par les salles feutrées de la City de Londres, où règnent, avec la connivence des services secrets britanniques, la cupidité et la corruption.
Bref une nouvelle fois John le Carré nous joue la comédie de la guerre froide mais des années plus tard après que celle-ci soit terminée. Enfin sommes-nous certains que celle-ci est réellement pris fin. Car aujourd'hui c'est face à une autre menace russe que notre société est confrontée, celle de sa mafia, ses mafias russes ou venues de l'ex blog soviétique pour être plus précise. Et en éminent chroniqueur de notre époque, le carré nous livre ici un portrait glaçant de notre monde et de notre société totalement soumise à l'argent. Aussi j'ose le dire tout haut, je l'affirme même John le Carré est et restera à tout jamais l'as du roman d'espionnage

Lien : https://collectifpolar.com/
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