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Critique de le_Bison


Une nana, bien roulée, cheveux mouillés, bikini jaune, qui sort de l'eau turquoise sur une plage de sable fin, un soleil bronzé, et James Bond, sourire espiègle, biceps saillant, qui la mate à l'ombre d'un cocotier un verre de Martini-Vodka à la main. Voilà ma conception de l'espionnage. Peu importe la plage d'ailleurs, l'île m'apporte exotisme et femmes dénudées. Cela me convient…

D'ailleurs peu importe la femme, même… du moment qu'elle soit bien roulé, qu'elle soit en bikini, qu'elle m'accompagne d'un cocktail exotique avant de se retrouver dans ma chambre. Elle peut être russe et blonde, rousse et anglaise ou brune et caribéenne, le principal étant que dans tout roman d'espionnage, elle alimente les fantasmes des espions et de moi-même sur une île sauvage où les pulsions sexuelles font battre mon coeur au rythme d'une Austin Martin à plein régime sur l'autoroute d'une corniche escarpée.

D'ailleurs peu importe l'île, aussi… Les Caraïbes ou les Canaris. Direction Antigua. le soleil, les nanas, les cocktails… Et sur cette île, il y a un gros ours, genre montagne russe, crane luisant, ventre imposant, carrure à la ex-soviétique élevé au caviar et à la viande de bison. Un ours avec sa femme, ses marmots et ses gardes du corps patibulaires, un court de tennis, Gail et Perry jeune couple anglais (magnifique Gail, pas espionne mais prête à entretenir mes lamentables fantasmes libidineux, sa silhouette, son galbe, ses jambes fines et sa petite jupette blanche qui s'envole à chaque service). le tennis, ce n'est pas vraiment ma passion, ni même ma tasse de Darjeeling (à part pour admirer je jeu de jambes des soeurs Williams ou la nymphette russe Anna Kournikova). Passons donc, j'assisterai quand même à la finale de Roland-Garros où le maître esthète Federer était encore tout puissant sur la fine poussière de terre battue.

Au fait, ce russe est le grand manitou du blanchiment d'argent, le Number 1 de l'écoulement de l'argent sale à travers toute la planète. C'est ça la mondialisation de l'économie. D'ailleurs, j'y apprendrai pas mal sur le sujet, sans y percevoir l'aspect insipide et soporifique des sciences économiques. Un sujet très intéressant, aussi vaste que les caves de l'île de Skye. Toujours est-il que ce russe a chaud aux fesses (sans aucune connotation avec un quelconque jeu sexuel) et que fermement décidé à passer la main – avant l'arme à gauche – se ‘rend' aux services secrets britanniques – de vrais gentlemen avec le sens abouti du fair-play à la mode anglaise – par l'intermédiaire des jeunes espions ‘novices' Gail et Perry.

Les espions de John le Carré n'ont rien à voir avec l'esprit ‘joli coeur' version cinématographique de sieur Ian Fleming. Ici, ils ont une conscience. Ils sont paranos. Ils connaissent la vie, les rouages de la politique, les déflagrations budgétaires, les fulminations administratives. Leur grand écran est celui de la vie, du concret, de la réalité. Il n'y a que dans un film où le ‘héros' au charme certain préfère un Vesper « shaken, not stirred » à un single malt de l'île de Skye.

Avec cette chronique, je ne serai peut-être pas nominé pour le Prix Pulitzer, mais je tiens quand même à mon discours de remerciement en bon et due forme.

1. Je tiens à remercier Gail qui a ensoleillé malgré son teint anglais cette lecture. Sans Gail, la vie serait plus fade et c'est un sacré bout de femme. Si Perry pas l'épouser moi lui saute dessus (enfin sur Gail, pas Perry).

2. Je tiens, secondement, à remercier les éditions Points – par l'intermédiaire de Babelio – qui m'ont filé ce livre en échange d'une petite contribution littéraire à haute teneur intellectuelle sur ce bouquin.

Je ne suis pas forcément le meilleur public pour les romans d'espionnage (James Bond pour moi se limite presqu'aux bikinis des James Bond Girls – je suis très ‘fashion'). En plus, dans un temps aussi lointain que la présence d'un Tyrannosorus Rex sur ma platine CD, j'avais déjà feuilleté un roman de John le Carré – « Notre Jeu » – roman d'espionnage du maitre qui ne m'avait guère convaincu et dont les souvenirs semblent irrémédiablement noyé dans ma bouteille de Speyside – à l'époque, je n'avais pas de single malt de l'île de Skye. Donc lorsque les éditions Points – par l'intermédiaire de Babelio – me proposèrent ce deal, je me suis posé cette question : est-ce que le traitre serait à mon goût ? D'un autre côté, j'ai si bien apprécié les transpositions cinématographiques de certains de ses romans – pour les citer : « le Tailleur de Panama » avec l'ex-James Bond Pierce Brosnan et « La Constante du Jardinier » avec Ralph Fiennes – que l'envie me titillait l'esprit (à défaut d'être titillé ailleurs par des corps moulés et mouillés émergeant de l'eau) de me plonger dans une nouvelle lecture de John le Carré.

3. [...]
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