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Arimasa Osawa (Autre)Jacques Lalloz (Traducteur)
EAN : 9782379270710
305 pages
Atelier Akatombo (18/06/2020)
4.05/5   20 notes
Résumé :
Tokyo, années 90. Le capitaine Samejima, alias le Requin de Shinjuku, détient des infos compromettantes sur sa hiérarchie. Résultat, il a presque autant d'ennemis parmi ses collègues que parmi les truands. Au point qu'il doit cacher sa liaison avec Shô, sa jeune maîtresse, afin de la protéger.

Samejima est sur la piste de Kizu, un armurier clandestin fournisseur des yakuzas qui lui en veut à mort pour une arrestation précédente. Lorsque des gardiens ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Tokyo dans les années '90. Un quartier en particulier qui ailleurs serait une ville, Shinjuku. Et un commissariat où travaille Samejima. Samejima est ce flic mi trentaine, solitaire au boulot parce que ne partageant pas les vues de ses collègues et amoureux d'une chanteuse de 22 ans. Une série de meurtres de policiers et de brigadiers dans l'arrondissement et c'est le prétexte pour nous présenter comment se fait le travail des policiers japonais de cette époque. Puisque nous sommes au Japon, il était évident que nous parlerions des yakuzas, cette organisation mafieuse qui a des ramifications dans à peu près toutes les sphères de cette société. Mais, à ma grande surprise pas tant. Il en est plutôt question par le biais des relations que ces criminels entretiennent avec la police. Et on nous décrit amplement l'organisation policière, la codification de la hiérarchie , les loyautés, les allégeances, les traditions qui nous font penser à ce que l'on retrouve aussi dans les organisations des yakuzas. C'est documenté, surtout le passage sur la fabrication des armes, c'est riche de détails et donc, très crédible. Pour ce qui est de notre capitaine, celui surnommé "Le Requin", le fait d'être stigmatisé, marqué de l'opprobre par son groupe de collègues ne semble pas le déranger tant que ça. Il travaille, selon ses valeurs, contre les yakuzas, déteste les relations que la police entretient avec ces gens pour maintenir un semblant d'harmonie dans la cité et continue de les traquer et ne déroge pas de son éthique de travail. Car c'est encore beaucoup question d'honneur et moins de justice. le Requin de Sjinjuku est le premier opus d'une série consacrée à notre policier solitaire, l'incorruptible Samejima. Il faut apprivoiser les moeurs, les noms, les façons de faire immensément différentes de ce que l'on connait en Occident et apprécier l'atmosphère moderne et surtout très réaliste qui se dégage de cette lecture.
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Tout d'abord je remercie l'opération Masse critique de Babelio, et la maison d'édition Atelier Akatombo, en particulier Manon, pour l'envoi de ce roman policier.
Le capitaine Samejima est rattaché à l'unité de prévention des crimes, du commissariat de Shinjuku, le quartier chaud de Tokyo. Cabarets, prostitutions, trafics de drogues, un lieu grouillant d'activités où les Yakusas règnent en maîtres. Samejima, qui déteste les mafieux, est un solitaire, tant pour enquêter que pour se garder de ceux qui lui veulent du mal au sein de l'état-major de la police. En effet, il détient des preuves de sa corruption de sa hiérarchie policière depuis le suicide d'un de ses collègues et bien promis à un brillant avenir, il est maintenant placardisé. Quand survient l'assassinat de deux flics dans ce quartier chaud, l'institution policière est sur les dents. L'arme utilisée intrigue par sa sophistication, et Samejima y voit tout de suite la signature de Kizu, un armurier orfèvre qui travaille pour les Yakusas, et qui voue au capitaine une haine farouche depuis qu'il l'a mis une première fois sous les verrous.
Le Requin de Shinjuku est un mélange de roman noir et de récit traditionnel japonais, avec un armurier-artiste dont on perçoit la patte, un samouraï solitaire combattant le mal sous toutes ses formes au mépris de sa vie, tout en préservant celle qu'il aime, la chanteuse de rock Shô. L'atmosphère de brutalité, de violence de ce quartier est admirablement rendue, et les personnages sont complexes à souhait, hantés par le passé et tiraillés entre plusieurs chemins possibles. L'intrigue, bien plus tortueuse qu'il n'y paraît au premier abord, réserve de nombreuses surprises. le suspense ne se dément pas avant l'ultime chapitre. Enfin, c'est à travers le regard de Samejima, un portrait au vitriol de la police japonaise, corrompue, dont la structure est proche des Yakusas.
Un polar passionnant, en compagnie d'un flic solitaire trahi par sa hiérarchie ! de la très bonne littérature noire japonaise ! du plaisir en perspective lors de la lecture du prochain titre de la série !
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Avec le Requin de Shinjuku, le lecteur opère une plongée dans l'univers de la police Japonaise, et en particulier la police de Tokyo. le personnage principal y opère en tant que capitaine dans le "quartier chaud" de Kabukicho. Solitaire au sein d'une structure au fort esprit de corps, il a peu d'appuis parmi ses collègues et suit son but envers et contre tout.
C'est un très bon roman policier, que j'ai fortement apprécié, tant pour le récit que pour l'ambiance. On y hume l'ambiance de Tokyo et de Kabukicho, au milliers de petits restaurants, bars, salles de spectacles, où se côtoient bars gays, magasins improbables, salles de jeux... On y découvre le fonctionnement de la hiérarchie et de différentes sections de la police Japonaise... et les rivalités entre celles-ci.
Et on suit la traque de Samejima, bien déterminé à piéger un fabricant d'armes artisanales illégale plein de ressources. Les personnages sont agréables à découvrir et on s'attache à eux. Les descriptions restent "paisibles", épargnant au lecteur détails macabres ou peu utiles tout en lui permettant de se faire une bonne idée des scènes.
Cela fait partie des "polars paisibles" où l'ambiance est aussi importante que l'enquête, à rapprocher d'un Qiu Xiaolong ou d'un Henning Mankel.
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L'action se passe à Tokyo quartier Shinjuku, dans les années 90. le requin de Shinjuku est le premier volet d'une série policière à succès et lauréat du prix Eiji Yoshikawa. J'ai bien accroché au mystère de ce tueur de flic en série et de Samejima, le seul enquêteur non conformiste s'il en est, qui osera l'affronter. On trouve beaucoup d'action, de rebondissement et un certain suspense à la japonaise. On en apprend plus sur les événements passés qui ont entraîné le statut peu confortable du talentueux capitaine Samejima ainsi que sur son histoire d'amour avec la jeune chanteuse de rock Shô. C'est aussi agréable de découvrir le Japon des années 90, sa culture, son urbanisme et oui les descriptions des lieux sont tellement bien amenées que l'image venait facilement. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à comprendre les raisons sociétales du rejet de Samejima, en revanche j'ai trouvé ce personnage bien dans sa tête même s'il est finalement une victime de sa hiérarchie. Les intimidations voir les humiliations qu'il subit m'ont fait réagir même si je sais après avec lu « Stupeur et tremblements » qu'au Japon ce genre de chose est pratique courante. Il ne fait pas bon contester une institution telle que la police. J'ai beaucoup aimé sa comparaison des structures quasi similaires entre Yakuzas et policiers, concernant les ordres venant d'en haut. Quand les chapitres traitaient des crimes, il y avait une vraie tension et c'est ce que j'aime trouver dans un polar. L'auteur donne beaucoup d'informations sur la culture japonaise et sur des sujets dont je ne connais pratiquement rien, ce qui permet d'ajouter une couche de crédibilité au héros. Notamment lorsqu'il s'agit de discussions sur la balistique et les caractéristiques des armes utilisées sur la scène de crime. Un scénario policier réussit qui donne à réfléchir sur la conformité, la soumission et l'identité. J'espère avoir l'occasion de lire le prochain titre de la série. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Deuxième roman japonais que je lis de la ME Atelier Akatombo. J'avais découvert précédemment un roman noir ( une grande famille) et cette fois-ci je suis partie à la découverte d'un roman policier publié en 1990 au Japon.
🇯🇵🇯🇵
Samejima, 36 ans, est capitaine au sein du commissariat de Shinjuku, quartier surpeuplé et animé de Tokyo. Mis à l'écart par sa hiérarchie et ses collègues, Samejima est un loup au solitaire aux méthodes bien à lui. Surnommé le « Requin de Shinjuku » il voue une haine aux yakuzas et est déterminé à les empêcher de nuire quoiqu'il en coûte. Alors qu'il traque un fabricant d'armes , une série de meutres de policiers s'abat sur la ville. L'arme utilisée n'est pas répertoriée mais Samejima pense reconnaître son auteur ...
🇯🇵🇯🇵
En commençant ma lecture j'ai eu peur que les Yakuzas soient un peu trop présents, comme il est coutume dans les romans japonais ! Mais mes doutes ont vite été dissipés puisqu'il s'agit surtout d'une contextualisation de l'organisation au sein du pays tant dans leurs rapports avec la population qu'avec les forces de l'ordre. Non ce qui est véritablement dénoncé à travers Samejima, c'est l'institution policière ! Son fonctionnement proche des Yakuzas et très codé, sa corruption, sa chasse aux communistes et son laxisme notoire concernant la mafia.
Je ne vous cache pas que j'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire. Il faut s'acclimater à l'univers, aux noms de personnages (et encore ici ça va je ne me suis pas mélangée 😆) mais également comprendre le pourquoi de cette mise à l'écart de notre capitaine. Interrogation qui petit à petit trouve réponse puisque nous apprenons que Samejima détient des informations compromettantes !
Passé l'acclimatation, j'ai été complètement plongée dans le récit. Samejima un homme atypique, très attachant dont l'idylle clandestine avec une rockeuse de 22 ans rajoute de la fraîcheur au récit.
🇯🇵🇯🇵
Un scénario certes classique pour un policier, mais qui nous fait voyager en ces temps confinés !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La tasse "spéciale visiteur" était un mug en porcelaine en forme de grenade à main. Yabu y versa un édulcorant basse calories tire d'un flacon marqué "Maru X". "Cocktail Molotov en argot.
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- Comment Kizu avait bidouillé le flingue que Kazuo a emporté.
- Je vois. Eh bien je t'invite dans mon labo.
- Pas pour boire un café dans un bécher, j'espère ?
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