A peine
Les Sources - son "chantier violent" - bouclé,
Marie-Hélène Lafon s'attaque à un autre "chantier", le "chantier Cézanne" et décide de "cézanner" en juillet et en août 2022.
Ce texte est à la fois une grande joie et une petite déception.
Une grande joie car la prose de
Marie-Hélène Lafon me transporte: concise, intransigeante, sans concession à la facilité; elle écrit exactement ce qu'elle veut dire. Elle me donne une impression de "j'aimerais écrire comme elle quand je serai grande". Heureusement, je ne grandis plus depuis longtemps !
L'écriture du Cézanne est une respiration après la violence du précédent. L'auteure nous montre son Cézanne. Il ne s'agit pas d'une biographie même si la mère, le père, l'épouse sont présentés car
Paul Cézanne reste inaccessible. Elle nous montre Cézanne à travers ce qu'il évoque pour elle, de sa propre histoire et de son passé littéraire... et c'est ce qui m'a dérangée en fin de compte : l'auteure ne se met pas vraiment au service de son sujet.
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