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Critique de ladyshania


Tout d'abord, je tiens à remercier l'équipe de Babelio et les Editions suises La Joie de lire pour l'envoi de ce roman lors de l'opération Masse Critique jeunesse.

Quand, j'ai vu la couverture avec les gants de boxe, ma première réaction à été de me dire : un livre sur le sport, ce n'est pas pour moi. Puis, en lisant la résumé, on comprend que d'autres thèmes vont être au centre de l'intrigue : la vie en Afrique, les relations familiales, la clandestinité...

Au début du roman, on sait que Jengo Longomba a réalisé son rêve d'enfant, il est devenu boxeur professionnel. Juste avant un combat, un journaliste l'interviewe et au fil des questions, Jengo se remémore son enfance congolaise, son adolescence de migrant et nous le raconte.
A cause de sa naissance difficile, sa grand-mère est persuadée qu'il est un enfant-sorcier lui mène la vie dure, heureusement qu'il peut compter sur son grand-père, son père (souvent absent) et sa petite soeur Amali pour le défendre.
Le jour où Jengo a 6 ans, son grand-père l'amène au stade Tata Raphaël où tous les boxeurs de Kinshasa s'entraînent, c'est à partir de cet instant que nait sa passion pour ce sport de combat. L'entraineur le refuse comme élève car il est trop jeune et lui dit de revenir lorsqu'il aura 10 ans, ce que Jengo fera.
Quelques années plus tard et après plusieurs décès dans leur famille, Jengo et Amali sont contraints d'aller vivre chez un oncle et une tante, personnes très croyantes et sous l'emprise d'un gourou. L'oncle interdit à Jengo de pratiquer la boxe et se met en tête de faire exorciser Jengo. Lorsque Jengo apprend ça, il n'a plus qu'une seule envie : partir et rejoindre l'Europe à n'importe quel prix.

L'auteure nous livre un récit particulièrement réaliste, à tel point que je me suis plusieurs fois demandé si je ne lisais pas une vraie biographie ! Elle nous décrit la vie africaine et la vie de clandestinité avec ses joies et ses peines et sans nous épargner. En effet, certaines scènes sont assez dures et violentes comme les rituels de "magie" faits aux enfants-sorciers ou les corps des migrants morts que l'on jette à la mer lors de la traversée.
Un récit poignant qui alterne entre désillusion et espoir, qui résonne avec l'actualité et nous incite à considérer les migrants avec plus de dignité et de respect.
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