J'ai découvert l'existence de ce livre dans l'essai Écrire au Japon d'Ozaki. L'autrice y rapporte un extrait d'entrevue avec
Haruki Murakami disant que
le Cercle de famille est son roman préféré et qu'il l'a lu sept ou huit fois. Il ajoute « Pourtant, son univers romanesque me reste en partie insaisissable. La première fois que je l'ai lu, j'ai trouvé que c'était un roman bizarre. Je me suis même dit qu'il était peut-être raté. Pourtant, j'ai continué à y penser et quand je l'ai relu, j'ai fini par être intéressé. Je pense que ce roman comporte de nombreuses facettes ».
Effectivement, ce roman n'est pas facile à appréhender à la première lecture. D'abord la forme est un peu casse-gueule, surtout en traduction : beaucoup de dialogues (au moins la moitié du texte) pas très naturels et de nombreuses ellipses (en plein milieu d'un paragraphe ou même d'une phrase, on passe d'une situation à une autre). le texte procure une impression de décalage qui déstabilise. En même temps, il y a quelque chose qui m'a tenue. Ensuite le fond. Au premier degré, l'histoire d'un couple dysfonctionnel qui emménage avec ses deux ados dans une maison moderne. Au second degré, l'éclatement de la famille nucléaire traditionnelle, la perte de l'identité japonaise et l'intrusion de l'étranger.
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