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Critique de Gabylarvaire


Les personnages commencent à s'installer dans la prison, et nous avons une multitude de paradoxe :
1. le symbole de la prison, lieu d'enfermement, mais seul lieu de sécurité.
2. le paradoxe de la violence nécessaire.
3. le paradoxe de l'humanité et du mort-vivant. Ce tome est également marqué par l'évolution psychologique des personnages, notamment Rick, qui, pour protéger le groupe, frôle la frontière entre survivant et monstre. La vie qu'ils mènent n'est plus vraiment une vie, mais une lutte constante pour la survie, rendant la distinction entre les survivants et les morts-vivants de plus en plus floue. Peut-on encore parler de folie dans un monde de non-sens? D'où la réplique de Rick :"C'est nous les morts-vivants!"
4. Mais paradoxalement, nous avons plusieurs personnages qui représentent la vie et non la survie : Hershell qui cultive, symbole de la vie. Glenn et Maggie dans l'insouciance, qui ne font que copuler d'une pièce à l'autre. Et Lori qui porte la vie.
5. L'entrée en scène de Michonne, une survivante redoutable armée d'un katana et traînant deux zombies enchaînés, bouleverse la dynamique du groupe. Sa relation naissante avec Tyreese et les tensions qui en découlent ajoutent une couche de complexité aux interactions humaines, soulignant la difficulté de maintenir des liens affectifs dans un contexte où la suspicion et la peur dominent. Elle est elle-même un paradoxe entre son passé, qui la veut solitaire et la première chose qu'elle fait en arrivant : se connecter à une relation (tant pis pour les conséquences).
6. Les paradoxes de protection et de destruction. Par leur violence et leur divergence d'opinions, Rick et Tyreese peuvent détruire le peu qu'ils viennent de construire, dans un souci de protection, ils se portent en destructeurs.
Et pourquoi tous ses paradoxes? Dans un monde où la survie est prioritaire, les personnages sont confrontés à des situations où ils doivent constamment faire des choix moralement ambiguës ou contradictoires. La nécessité par exemple de s'endurcir, tant en maintenant son humanité est déjà en soi, un paradoxe. Dans une société effondrée, les règles qui structuraient autrefois la vie quotidienne disparaissent, laissant place à une réalité où les anciens repères n'ont plus de sens. Les personnages doivent réinventer leurs propres normes, ce qui mène souvent à des contradictions. Les personnages sont souvent forcés de se comporter de manière inhumaine pour protéger leur vie et celle de leurs proches, ce qui les pousse à se demander s'ils ne deviennent pas eux-mêmes des "morts-vivants". Ce dilemme crée un paradoxe fondamental : pour rester en vie, doivent-ils sacrifier leur humanité ? Et je dirais même plus, dans Walking Dead, restent-ils des vivants ou deux sortes de morts qui marchent?

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