Petit retour aux années collèges, où la cassette vhs de
Running Man ne prenait jamais la poussiere, et où
Stephen King était le seul écrivain que j'ai daigné lire de mon plein gré. Et pourtant, c'est grâce à Babelio, récemment, que j'ai découvert que le film avec Schwarzy est en réalité une adaptation d'un roman du King. Honte sur moi.
Tentons donc de rattraper ses nombreuses années d'ignorance crasse en parcourant ces deux cents cinquante pages. Ce fut plutôt expéditif. Construit par une centaine de chapitres s'égrenant comme un compte à rebours, pas de temps-morts, passées les premières pages, et le lecteur ne pourra aisément reprendre son souffle une fois embarqué dans le récit.
Ben Richards et sa femme Cathy, chômeurs longue durée, assistent impuissants à la dégradation de la santé de leur fille de dix-huit mois. Fauchés, sans accès à des traitements efficaces, Richards prend la décision radicale de s'inscrire aux Jeux. Subtil mélange entre les jeux romains et notre chère téléréalité, de nombreux programmes variés proposent un contenu souvent sanglant, mais toujours révoltant. Mais on ne pense pas pareil, en 2025 à Co-Op City.
Cette dystopie nous plonge dans un univers dérangeant, gangrené par la violence, l'intolérance et la pauvreté. King nous propose une société terriblement sombre, où tout semble aller de travers, malgré des flics à chaque coin de rue.
Pour compléter le tableau, des personnages aux nerfs à vif, bruts et souvent désespérés, en opposition avec ceux issus de la bourgeoisie locale, écoeurante et caricaturale. Une plume assez classique chez l'auteur donc, agrémentée évidemment de dialogues bien fleuris.
L'intrigue, quant à elle, n'est pas en reste. Un rythme effréné, comme précisé plus haut, beaucoup d'action, et quelques pincées de psychologie.
Ceci étant dit, on est très éloigné de l'adaptation cinématographique qui m'a fait découvrir cette oeuvre. Petite déception, donc, à l'instar d'un Je Suis Une Légende par exemple. Mais, là aussi, cette version originale se révèle objectivement très intéressante, plus réaliste et moins SF que le film, et reste une très bonne "découverte".
Probablement 25 ans
après avoir lu un livre de ce monsieur, ça fait plaisir de renouer avec son oeuvre, et depuis le temps que je lorgne sur le Fléau, ou La Tour Sombre, c'est peut être l'occasion de m'y remettre...