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Darkside Blues tome 1 sur 2

Yûho Ashibe (Illustrateur)
EAN : 9782374123424
169 pages
Black Box (20/12/2021)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Depuis son siège en orbite, la gigantesque compagnie Persona Century règne sur une Terre au bord de la dévastation, dont 90% en sont la propriété. La pauvreté et la soumission entraînent la population vers un sentiment grandissant de rébellion. Une nuit, une altération dimensionnelle est ressentie par l’ordinateur à prédictions de Persona Century, et du « miroir des abysses » apparaît Darkside, le soigneur de rêves. Son arrivée permettra-t-elle à la révolution de se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Depuis quelques années, Black Box est mon pourvoyeur officiel de shojo vintage et de titres plus largement écrits par des femmes et ayant été publiés souvent avant ma naissance. Il faut dire que les autres éditeurs français sont plus que frileux alors que quand c'est un auteur masculin, c'est bien moins le cas... Passons. C'est attirée par la sombre très sombre couverture de Darkside Blues que j'ai choisi cette nouvelle lecture et bien que déroutant l'expérience graphique ne m'a pas fait regretter mon choix.

Ce manga est le résultat de la rencontre de deux auteurs, l'un romancier de renom au Japon, on lui doit des univers sombres et fantastiques comme Vampire Hunter D. également adapté en manga, l'autre est une illustratrice spécialisée également dans le surnaturel et ayant un coup de crayon très fin et onirique, rappelant celui de Chie Shinohara (Ao no fuin, Red River...). Autant vous dire que j'ai adoré le résultat de cette rencontre.

Pourtant la lecture fut très étrange, pour ne pas dire déroutante comme le souligne l'éditeur en postface. le duo d'auteurs nous plonge sans préavis dans un monde futuriste sombrement poétique, voire gothique, où réel et illusion se côtoient sans cesse, sans qu'on n'arrive plus à faire la part entre les deux, du moins le lecteur. Si on ne lit pas le court texte d'introduction sur le rabat de la couverture, on est littéralement perdu au début, ce fut mon cas. Mais je dois avouer faire partie de ces gens qui aiment également être déstabilisé et qui aiment chercher ensuite des réponses pour tenter de reprendre pieds, sans que cela gêne de se sentir en apesanteur en attendant.

Quel est donc cet univers complexe ? Depuis l'espace un vaste conglomérat, dirigé par des magnats qui semblent totalement névrosés, observe et règne sur une Terre qui, elle, est au bord de la dévastation. Ils en possèdent 90% et le reste n'est que pauvreté et soumission. Cependant, un être mystérieux semble vouloir dérégler cette entreprise trop bien huilée et vient mettre un grain de sable dans ses rouages : Darkside. Que va-t-il provoquer ?

La Terre que l'on découvre est un bel univers de cyberpunk, un peu comme on en trouve chez K. Dick, Otomo ou Kishiro, avec des loubards en tenue de cuir, des rebelles aux pouvoirs qui fusent tels des lasers. C'est très visuel. On est entre le bidonville et la ville futuriste telle qu'on l'imaginait dans les années 80 avec ces voitures qui volent en rasant le sol ou roulent sur de grandes artères suspendues, tout en côtoyant des calèches et un décor néo-gothique. C'est étrange et fascinant.

Tout sent la révolte. Les héros que l'on suit errent tels des ado ou jeunes adultes en manquent de repères tentant de survivre. On ne comprend pas tout ce qui se joue, quelle est vraiment l'intrigue de fond. Il y a juste ce duo fille filiforme badass + garçon balourd aux gros bras qui survivent dans les rues, puis rencontrent par hasard un mystérieux gentleman en calèche et tenue d'autrefois, qui semblent avoir des pouvoirs et les aide à lutter contre ceux qui viennent mettre le souk, soit à leur propre profit, soit aux commandes du grand conglomérat en orbite. C'est très flou.

Pour autant, j'ai aimé cette étrangeté et cette imprécision. le trait de Yûho Ashibe fin et poétique est happant. Il appâte le lecteur et ne le lâche plus. Il l'entraîne dans un univers entre gothique et SF typique des années 80. Il est terrible fin et poétique avec une touche d'horreur, de violence et de noirceur qui frappe. La narration graphique virevolte à l'intérieur des pages et fait preuve d'un très beau dynamisme. Il y a un petit air de de Ken le survivant chez certains, de Tim Burton à d'autres moments et surtout de Chie Shinohara dont je parlais plus haut, la plupart du temps. C'est le genre de shojo d'aventure sombre qu'on avait autrefois que j'adore. 

Ce premier tome de Darkside Blues déroute et fascine. Certes on ne comprend pas tous les tenants et aboutissants de ce monde et de cette proposition, mais l'ambiance happe et interroge. On sent une rébellion qui gronde derrière le joug si oppressif et paupérisant de ce conglomérat lointain et à la famille en plein dégénérescence. Ce mélange de SF, d'horreur et de gothique est vraiment une singulière expérience.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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