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Critique de Ana_Kronik


"La lisibilité est la qualité clé d'un livre, à condition de ne pas sacrifier la profondeur de réflexion [../..]. le plus important c'est de s'investir afin que le lecteur dévore page après page, même si le thème abordé est complexe ou le style littéraire exigeant". C'est ce que l'auteur fait dire à Alice page 833.

Douglas Kennedy ne réussit que partiellement à suivre sa propre maxime. On ne peut dire que son style soit exigeant. L'histoire se lit sans déplaisir, mais sans plus. Quant à la profondeur de réflexion... on est un peu dans le cliché ici. La société américaine est corrompue par l'argent et marquée par la religion. Nixon est un salaud. L'Irlande (décrite dans le livre 2) est un pays superbement sauvage, sympa mais considérablement pauvre. Paris est romantique. Et j'en passe. La morale est tout sauf révolutionnaire: chaque famille à ses secrets, et envers ses parents, on est déchiré entre la haine et l'amour. Pas besoin de 1000 pages pour en arriver là...

Critique de la société américaine? Bof, tous les personnages finissent par obtenir une situation enviable et même si l'un des frères finit en prison à la fin, il est défendu par un super avocat et sortira au bout de cinq ans maxi avec un bon petit paquet de ses économies qui l'attendra.

Au passage on a droit à quelques réflexions philosophiques assez basiques et à une bonne dose de name-dropping: des musiciens, des jazzmen, des écrivains (Burroughs, Joyce bien sûr, Capote, Robbe-Grillet,...) et on a droit aussi au petit jeu des prédictions qu'il est facile de faire après coup, style "Reagan va être élu, c'est sûr, et ce pays deviendra totalement soumis au règne de l'argent". On croise même Trump qui bien sûr est imbuvable et déclare qu'il sera un jour président, trente ans avant son élection...

Le plus intéressant me semble être la position de la narratrice, Alice, qui ne s'engage jamais, au contraire de ceux qui l'entourent. Mais cet angle n'est pas vraiment exploité.
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