La guerre civile russe

. On connait globalement le déroulé de ces tragiques années qui a vu tellement de crimes, d'assassinats et de pogroms. L'accent est mis par l'auteur sur la personnalité des principaux acteurs, le Tsar, les bolchéviques et les différents satrapes russes blancs. du côté bolchévique, un but clair, garder le pouvoir, par tous les moyens, criminels de préférence au nom du “sens de l'histoire” et d'une parousie terrestre. de l'autre des généraux médiocres, mis sur le devant de la scène sans y avoir été préparés, par les aléas de l'histoire, la première guerre mondiale, la faillite totale du tsarisme incarné par une nullité absolue, Nicolas II et l'incompréhension des élites nobles qui ne voient rien venir. Et les interventions étrangères de gouvernements qui n'ont aucune stratégie qui soutiennent les uns ou les autres au gré des circonstances. Et milieu de tout cela la population russe, paysans arriérés essentiellement, dont la préoccupation première est la terre.
Le style de l'auteur réussit à glisser de l'humour dans le récit de cette tragédie absolue. Il cite abondamment “La fin de ma Russie” de Catherine Sayn-Wittgenstein, un témoin passionnant de cette période, à lire en complément. La volumineuse biographie est à la disposition des esprits curieux…