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Critique de michdesol


Philippe Jaenada ne supporte pas l'injustice suprême : l'erreur judiciaire, la condamnation d'un innocent par la justice au nom de la société. Après Pauline Dubuisson dans La petite femelle, Georges Arnaud dans La Serpe (acquitté à son procès), voici Lucien Léger, dit l'Étrangleur, que Jaenada estime être lui aussi victime d'une erreur judiciaire.
Il faut dire que Lucien Léger avait lui-même contribué à son malheur, qu'il avait tout fait pour : quelques jours après l'assassinat du petit Luc Taron, il défie la société en publiant des messages signés « l'Étrangleur » et revendique être l'assassin. Il se fera prendre.
Dès lors la mécanique judiciaire se met en route : elle tient son assassin. Jusqu'au coup de théâtre : après avoir avoué, l'accusé revient sur ses aveux et même affirme connaître l'assassin, mais refuse de donner son nom. Situation inextricable : il purgera sa peine.
L'auteur est persuadé de l'innocence de Lucien Léger. Il a même une idée du nom de l'assassin. Travail énorme, il met plus de 700 pages à argumenter et pointe une fois de plus ses cibles favorites : la police, le système judiciaire et les médias. Et derrière tout cela une société souvent dure, impitoyable, forte avec les faibles et faible avec les forts.
Il faut noter le beau portrait de Solange, la compagne de Lucien Léger, oiseau blessé pour la vie dès la naissance. Passionnant
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