Le travail d'enquête auquel s'est livré
Philippe Jaenada dans
Au printemps des monstres ne peut qu'impressionner. Il retourne chaque pierre de ce fait divers des années soixante – l'assassinat de Luc Taron, onze ans -, faisant ressortir une affaire digne d'un feuilleton, ayant menée à l'arrestation d'un individu – l'Étrangleur - qui, bien qu'il se soit accusé du meurtre de l'enfant, n'aura de cesse de clamer son innocence… à travers des explications ne cessant de varier, toutes plus incroyables les unes que les autres; un coupable tout désigné pour le système judiciaire. J'ai retrouvé avec plaisir la plume et le style de cet auteur, qui amuse avec ses digressions entre parenthèses, qui interpellent le lecteur. Véritable pavé, j'aurais cependant pris quelques pages en moins, mon intérêt ayant été difficile à soutenir pendant la lecture du livre. Au-delà de tout cela, reste un petit garçon, et le mystère de ce qui a conduit à sa fin brutale; mais s'il n'y avait pas ça, il n'y aurait pas de littérature.
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