Après avoir lu il y a assez longtemps
L'oeuvre de Dieu, la part du diable, j'ai enfin découvert
le monde selon Garp, magnifique roman où Irvin excelle à faire devenir ses personnages, les principaux comme les secondaires, à faire advenir le bonheur comme le malheur. C'est un livre sur le féminisme, sur le genre, sur la mort et sur l'angoisse de perdre ses proches, sur l'écriture, sur le personnage écrivain : T.S. Garp, le héros sans prénom, Dans ce roman sont insérés des livres , une longue et magnifique nouvelle ("La pension Grillparzer"), une mise en abyme dans le titre du dernier livre achevé de Garp ("Le monde selon Bensenhaver"), dont le premier chapitre figure en entier dans le roman.
C'est surtout extraordinairement vivant. On a l'impression que le monde littéraire créé par Irving existe pour de vrai, et quand certains personnages nous quittent, on les pleure. Ah Jenny Fields, Walt,
Ellen James, Pooh, Helen, Walt, Roberta et tous les autres. L'écrivain-Dieu (Irving, pas Garp), sait tout ce qui adviendra et nous en fait part par de nombreuses anticipations qui ne gâchent pas pour autant le plaisir.
Loufoque, pittoresque, savoureux, dense. Triste. Mélancolique. Joyeux.
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