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Critique de Patsales


Hitler vient de se faire sauter la cervelle et l'Allemagne a capitulé en rase campagne. le Japon se sent bien seul mais ne désespère pas (complètement). Shinsuke a délaissé sa fabrique d'éventails et de petits boulots en modestes magouilles s'efforce de faire vivre sa famille et prépare le mariage de sa fille aînée. Il tient son journal comme il tient debout: avec minutie et obstination. Shinsuke écrit dans les marges de l'Histoire. Il n'existe pas d'époque plus remarquable que d'autres quand on la vit à hauteur d'homme.
INOUE nous offre donc une plongée dans la vie quotidienne de Tokyoïtes qui aiment, trafiquent, s'engueulent, mangent (ni suffisamment ni aussi bien qu'ils le voudraient), vont au théâtre, travaillent et meurent (notamment parce que la guerre, quand même, ça tue).
Shinsuke perd. Sa fille. La guerre. La main. Son travail. Son triporteur. Ses convictions. Sa foi dans l'Empereur. Son statut de chef de famille. Quoique vaillant et digne, II échoue imperturbablement. Le marché noir lui vaut la prison. Ses premiers (et derniers) pas dans l'activisme aussi. Et encore ses tentatives pour protéger le système non-syllabaire de l'écriture japonaise.
À force de s'absenter, il aura le plus grand mal à voir que le monde change. Le lecteur, bien sûr, comprendra avant lui que c’est moins l'occupant américain qui profite de tant de vacance que les femmes japonaises, dont les 7 fameuses roses de Tokyo, femmes, filles, amies, autrefois si discrètes et si conventionnelles. Sous l'oeil rond de Shinsuke qu’une telle efficacité sidère, elles ont pris initiatives et pouvoir.
Enfin! Semble nous dire INOUE, convaincu que le Japon ne s’en portera que mieux.
Alors pourquoi 3,5 étoiles seulement ?
Ben 900 pages quand même.
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