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Critique de cedratier


« Happycratie ». Edgar Cabanas et Eva Illouz (245 pages, Premier parallèle).
Ou « comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies ».
J'avais entendu une interview d'Eva Illouz, le sous-titre est alléchant, la 4ème de couverture accroche bien. Il s'agit pour les auteurs de démontrer en quoi les nouvelles écoles de pensées de la « psychologie positive », alliées aux courants de « l'économie du bonheur », sont une toile tissée autour des salariés, et des citoyens, pour mieux les enfermer dans des logiques de profit. C'est une critique féroce du règne de l'individualisme à outrance, de ces pseudo-scientifiques grassement payés pour convaincre que chacun est responsable de son propre bonheur… ou de ses malheurs, qui ne sont que des questions de décision personnelle, que l'organisation sociale délirante et exclusivement centrée sur les bénéfices des grandes sociétés n'est en rien coupable de l'appauvrissement humain, du repli sur soi, du délitement des solidarités. Et comme je partage a priori le point de vue des auteurs, j'imaginais trouver des argumentations solides et convaincantes. Hélas, le livre est mauvais, mal écrit, mal construit, très fouillis, déstructuré, souvent répétitif. Il se veut militant, il n'est que pauvrement propagandiste. C'est dommage, le sujet, et le courant de saines critiques d'une organisation sociale qui mène l'immense majorité de l'humanité à de nouvelles formes d'esclavage méritaient un autre traitement, plus solide. Je me suis arrêté au milieu du livre.
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