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sur 16235 notes
Cet intéressant roman, qui tire son titre de Shakespeare, met en scène un personnage "innocent", un Caliban non civilisé, qui découvre l'utopie réalisée sur terre. Bien sûr, cette utopie est cauchemardesque, mais le grand mérite littéraire du livre est de la présenter sous de jolies couleurs, comme si elle était enviable, par d'enthousiastes propagandistes qui préfigurent nos actuels journalistes et intellectuels de cour. Une inquiétude particulière perce dans l'histoire : celle qui concerne le contrôle social de la reproduction et de la manipulation génétique. Huxley écrit à une époque où ces techniques en étaient à leurs débuts, plus à l'état d'idéaux que de pratiques. Mais le temps, loin de démoder ce roman, le rend de plus en plus actuel. Nos techniques et nos lois nous rapprochent de plus en plus de ce "meilleur des mondes".
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Sur babelio, vous êtes plus de 37 000 personnes à l'avoir lu. Je me devais donc de le lire.
Et vous êtes plus de 500 personnes à l'avoir critiqué. Je me devais donc de vous rédiger quelques lignes.
Je ne vais rien vous apprendre de nouveau.

À part que j'ai trouvé le récit très intéressant, surtout quand l'on sait qu'il a été écrit en 1930.
J'admire, de ce fait, l'imagination de l'auteur.

J'aimerais vous décrire et vous donnez des tonnes d'émotions pour le déguster.
Mais vous l'avez déjà fait.
Alors, je n'aurais que deux mots :

Bonne lecture !
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Ce livre est un de ceux qu'on connaît sans les avoir lus... Alors ça y est enfin, après avoir longtemps tourné autour, je l'ai lu! Et je dois avouer que ce ne fut pas facile. La première moitié est plutôt aride et je suppose que nombre de lecteurs (pauvres lycéens!!) n'ont pas dépassé cette moitié. Et puis on se prend au jeu et quand on arrive à la fin on ressent à la fois une grande satisfaction et un grand vide. Restera le temps de la réflexion qu'un tel livre ne peut pas ne pas ouvrir : réflexion sur la liberté, la civilisation, la culture, le bonheur, la servitude volontaire, etc. La principale force du Meilleur des mondes est d'ouvrir le champ de l'après-lecture. Et force est de constater que les livres qui ont un tel pouvoir ne sont pas si nombreux que ça...
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Le secret du bonheur serait-il un conditionnement dès notre premier séjour en bébé-éprouvette?

Le débat aura lieu entre l'Administrateur Mustapha Meunier et l'improbable 'sauvage' conditionné, lui par les rituels amérindiens et sa lecture de Shakespeare et argumentant pour un monde où existe la vieillesse, la souffrance, des moments de liberté et Dieu.

Malgré la jolie Lenina 'merveilleusement pneumatique', je n'ai été que modérément intéressé par l'univers créé par Huxley, stable car segmenté en castes, et ma motivation à découvrir Shakespeare en a aussi pris un coup!
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Écrit en 1932, ce livre ne vieilli pas ! Les enjeux qu'il dénonce reste, à mon humble avis, très actuels. C'est une relecture pour moi, parce que lu il y a près de 25 ans, j'avais envie de voir si j'y comprendrais autre chose. Bien sûr, j'y vois plus clair quant à la portion théorique d'incubation des clones, de ces hommes moulés sur un même frame ! Mais mon impression générale reste la même : c'est salement pas si loin de notre réalité. Un monde basé sur la performance, où tout est axé sur la consommation de produits choisis d'avance, où la liberté de penser est teintée par les idées reçues des médias, où tout est programmé, où rien, ou presque, n'est laissé au hasard. C'est un roman, qui tire sur l'essai, qui pousse à réfléchir, qui pousse à s'indigner, qui pousse à dénoncer, à faire des constats. A mettre dans toutes les mains….
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J'ai enfin lu ce désormais classique, après avoir lu 1984 et Fahrenheit 451.
J'avais déjà commencé une fois et n'avais pas réussi à accrocher.
Cette fois-ci j'ai persévéré mais vraiment sans goûter ma lecture.

Clairement, le monde qui est créé est surprenant. Que dès 1931 (!), l'auteur ait pu imaginer tout cela me semble vraiment impressionnant. Ce monde c'est "gattaca" avant la télé! Les bébés créés en laboratoire sans parent, conditionnés, le monde divisé en catégories, le "soma" pour oublier, la consommation à l'excès, le culte de la jeunesse et de la beauté.... ça fait peur! et puis ça ne nous paraît pas si impossible aujourd'hui...

En dehors de ça, le style narratif n'est pas captivant. Beaucoup de termes scientifiques ou de lieu qui ne sont pas très intéressants. Des personnages auxquels je ne me suis pas attachée, mais aussi des dialogues rhétoriques à coup de Shakespeare que j'ai trouvé un peu "scolaires".

Bref, le monde inventé me semble vraiment bien imaginé et somme toute pas si irréaliste, mais le livre en lui-même m'a ennuyé.

Ravie cependant d'avoir découvert en vrai cette oeuvre qui est vraiment précurseuse (?) dans l'univers de la science-fiction.

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Des étudiants visitent le Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. C'est la partie la plus fascinante du livre. Elle décrit comment les ovules sont fécondés, l'oeuf nourri et élevé dans des flacons. Parfois, il est divisé en plusieurs dizaines de jumeaux. Suivant leur prédestination, ils reçoivent des soins différents. Je n'ai jamais oublié la scène où des bébés sont conditionnés à détester les fleurs et les livres.

La suite est moins captivante, sans doute parce qu'il m'a été difficile de m'intéresser aux personnages, j'y reviendrais. de plus, l'intrigue n'a pas beaucoup de sens et je ne suis pas certaine d'avoir compris la fin.

le plus passionnant est, sans aucun doute la construction, par Aldous Huxley de son univers dystopique.

Ne vous y trompez pas, le meilleur des mondes d'Aldous Huxley n'est pas captivant par son intrigue, mais par sa description inégalée d'un monde dystopique. À lire absolument.
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On dit souvent que la science-fiction est une vision de l'avenir et que parfois, voir souvent, les prédictions se réalisent. Une chose est sur, le monde que nous a dressé Aldous Huxley, ne me fait pas rêver.

J'ai été fasciné par ma lecture, mais d'une fascination proche de la crainte voir de la peur, tant le monde imaginé m'a fait froid dans le dos. Ce roman est, je dirais un mélange de SF et d'anticipation basé sur un postulat dystopique.


Car en effet, le meilleur des mondes débute après « la guerre de 9 ans » dont on a aucune information à proprement dite, juste une énonciation qui fait de cette date l'élément déclencheur de ce que les dirigeants vont faire du monde. Afin de régler les problèmes inhérents à toute civilisation depuis la nuit des temps, à savoir le mécontentement des citoyens, les guerres, les maladies, la politique et surtout les religions ; les dirigeants vont décider de formater la population.


Sous couvert de vouloir rendre tout le monde heureux, pour que chacun trouve son utilité dans le fonctionnement du monde et que chaque action extérieure au travail est un intérêt pour l'économie. Les dirigeants vont assigner à chacun un rôle, un statut social.


Tout cela débute en laboratoire dans une éprouvette, ou chaque ovule va être optimisé selon la méthode Bokanovsky qui vise à multiplier les embryons jusqu'à des nombres fous allant jusqu'à plus de 70 personnes se ressemblant trait pour trait., des clones. Chaque lot d'embryons recevra un traitement médicamenteux ou chimique, pour les parfaire ou volontairement les affaiblir afin que chacun rentre dans un groupe de qualité classé d'Alpha à Epsilon. Ça fait froid dans le dos…

Une fois tous ces foetus arrivés à maturité jusqu'à l'âge de 17 ans, ils se verront bourrer le crâne à coup d'hypnopédie, l'assimilation d'informations par le sommeil. (Un procédé discuté et étudié à l'époque du roman, qui n'aura par la suite, avec des études approfondies, pas fait ses preuves)


Toutes ces fabrications d'humains sont magnifiquement détaillées et beaucoup plus complexes que mes quelques lignes et tout ceci parait tellement crédibles que c'est que ça en devient flippant. le conditionnement intellectuel est effarant, tout dans le but que chacun soit heureux de sa situation et n'envie celle des autres tout en étant persuadé que chacun est à sa place.

Et afin de contrôler le peuple jusqu'en dans les détails, les religions sont abolies pour en asseoir une seule, le Fordisme … C'est génial ce culte à Henry Ford, c'est un peu un pied de nez aux religions en reprenant les codes du fanatisme et du culte aveugle.


Le roman m'a absorbé du début à la fin, parce que hormis cette introduction dans ce monde, à mes yeux horribles, il y a des déviants en quelque sorte. Des personnes, d'une quantité infime qui ont conservés, à leur insu par défaillance dans leur conditionnement, la capacité à « ressentir » la réalité de leurs conditions et du monde dans lequel ils vivent.

Car ce qu'il faut savoir également, c'est que dans le cas où un humain viendrait à rencontrer un mal-être ou une phase moins bonne que les autres, il y à une drogue d'état distribué à tous pour contrecarrer les coups de mou ; le soma.


Mais toute trace d'humanité n'est pas détruite, il reste des réserves d'humains, des vrai avec des sentiments et des pensées non conditionnées depuis le flacon de la naissance. Et c'est là que les choses deviennent passionnantes. Je vous laisserais vous en délecter. Tout particulièrement l'échange verbal entre l'alpha plus et administrateur Mustapha Menier avec John un humain « à l'ancienne ».

J'ai trouvé leur échange magnifique ! Monsieur Huxley est à un niveau exceptionnel, réussir à habiter par sa plume deux personnages aux idéaux complètement opposés et à rendre leur propos tout à fait questionnant pour le lecteur ; comme si nous étions invités à choisir un côté. J'ai trouvé ces dialogues poignants teintés, pas qu'un peu, de philosophie ; mais de la bonne philosophie celle d'une réalité tangible, le monde dans lequel nous vivons.


Je suis particulièrement élogieux sur ce roman, parce que je ne m'attendais pas à livre qui me questionne autant, qui me saisissent autant de cette peur que je ne pouvais réfréner en lisant ce meilleur des mondes. Car par certains points, le conditionnement humain a déjà commencé et ceux qui ne partagent pas la bien-pensance sont pointés du doigt et misent à la marge.


Le tout est étayé de références à Shakespeare qui sert de terreau aux réflexions et à la philosophie du livre, j'ai trouvé vraiment très à propos et vraiment bien dosé !
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Renouant avec la pratique littéraire de l'utopie, Aldous Huxley imagine un monde dans lequel la société de consommation a fini par triompher de l'humain. Quel intérêt alors qu'il suffit de suivre l'actualité pour s'en immerger au quotidien sans fournir l'effort de lecture ?
Écrit en 1931, l'État mondial est une critique radicale qui ne s'applique que trop à notre société contemporaine. Ford y remplace toute référence religieuse, l'eugénisme et le clonage sont devenu la norme, la procréation naturelle un péché immonde et les femmes vantées pour leurs qualités "pneumatiques ". Aujourd'hui encore l'ouvrage possède une force avant-gardiste, malgré la diffusion à plus grande échelle de la science-fiction. Cet ouvrage me semble-t-il en est l'un des classiques, au même titre que les ouvrages de Emile Driant ou Jules Verne. La réflexion qui tourne autour du conditionnement ne laisse pas indifférent. Souvent cité dans les ouvrages scolaires, certains passages sont archi-connus, ils n'en interpellent pas moins le lecteur sur son propre statut de victime consentante d'une société qui lui impose ses us et coutumes.
Bien plus qu'une fiction, qu'un pamphlet ou qu'un récit futuriste, ce roman propose une réflexion philosophique quant à la place de l'humain. Les références à Candide (l'usage maîtrisé de l'ironie mérite d'être souligné) sont tout aussi nombreuses que les clins d'oeil faits au mythe du "bon sauvage ", revu selon le canon de la chapelle romantique. L'ouvrage séduira tout particulièrement les adeptes de littérature et critiques de la société de consommation. Il est d'ailleurs étonnant que l'ouvrage ne bénéficie pas d'un retour en grâce alors même que toutes les leçons qu'il professe (gentiment) sont devenus… les nouveaux présupposés tendance !
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Je viens de terminer la lecture de ce monument de l'anticipation dystopique écrit en 1932 si je ne me trompe pas.

Et bien, je dois dire que ce fut pénible, presqu'autant qu'un accouchement (ok! ok! je suis un homme et je ne sais pas et ne saurai jamais ce que c'est ...). J'ai à mainte reprises failli abandonner ma lecture mais je me suis dit que non ! Je devais aller au bout de ce monument. Pas tant parce que l'histoire ou les idées développées dans le livres étaient inintéressantes, que du contraire, mais plutôt parce que le style d'écriture est poussif et trop pompeux à mon goût. Quel besoin l'auteur avait-il d'inclure autant de passages des oeuvres de Shakespeare dans son livre, d'autant que pour moi, ces passages n'apportent absolument rien à l'histoire.

Donc au final, ce livre mérite selon moi un 5/5 pour les idées développées mais seulement un 2/5 pour la fluidité et le style d'écriture.
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