Omaya est démantelée, désarticulée, tout comme le récit de son histoire est démantelé, désarticulé.
Elle « pédale dans le vide », « déraille », « perd le nord »
Elle déforme ses habits, enlaidit les objets ; elle a peur des autres, est kleptomane.
On la suit au tribunal, chez le psy, dans le métro, au théâtre, dans ses souvenirs d'enfance…… On saute de l'un à l'autre.
Reviennent toujours les clés, le château, les cercles…..
Avec le talent si particulier de
Nancy Huston, voici le portrait déstabilisant d'une femme blessée, gravement perturbée. Une écriture dure, percutante qui émeut, tout comme Omaya nous émeut.
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