Si j'ai aimé lire
Les Misérables, et même savouré (voir ma critique : https://www.babelio.com/livres/Hugo-
Les-Miserables/1329123), cela n'a pas été le cas avec
Notre Dame de Paris.
Il ne s'agit pas là d'une critique, mais d'une déception.
C'est vrai que l'on retrouve ici mes "gênes" déjà constaté dans
Les Misérables : digressions importantes, ton léger et comique alors que se vit un drame, adresses directes au lecteur qui me détache du récit.
Mais là, c'est presque poussé à l'extrême !
Je n'ai pu supporté le coté rocambolesque de certaines situations, comme si pour
Victor Hugo, l'histoire et les personnages n'avaient que peu d'importance, laissant plus de part à la critique sociale, politique et religieuse, ou à la "morale" tirée des situations.
Par exemple, l'amour d'Esmeralda pour Phoebus ne semble pas travaillé, ni incarné. Quasimodo est si souvent mis sur le mode comique, que ses sentiments m'ont semblé diminués. Comme si toutes les émotions étaient atténuées par le rire et le ridicule.
Les digressions m'ont ennuyées, les tirades également, et je n'ai trouvé que peu de passages susceptibles de me nourrir et me régaler.
Certes, il y a biens des moments comiques, des bons mots, mais pas autant que je ne le souhaitais.
J'ai lu jusqu'au bout parce que je ne connaissais pas vraiment l'histoire (si, si, je n'ai jamais vu ni le dessin animé, ni la comédie musicale !), mais avec beaucoup de difficultés et de soupirs.
Un passage a retenu mon attention, le moment où
Frollon va voir Esmeralda dans la prison et déclame son dilemme de prêtre amoureux , et aussi un peu quand
Quasimodo est au pilori , seuls moments relativement sérieux.
Reste le coté critique de l'auteur. Critique du roi, des bourgeois, de l'Eglise, de l'obscurantisme, du racisme, de la justice, etc. Et là, le coté ironique me semble bien placé et m'a bien amusé.
Pour résumé, malgré toute l'admiration que je porte à
V. Hugo suite à la lecture des Misérables, je ne peux pas dire que j'ai vibré à celle de
Notre Dame de Paris.
En même temps, cela n'a pas été écrit à la même époque. Ceci expliquant peut-être cela ...