Notre-Dame de Paris est un roman de pierre qui s'élève presque aussi haut que l'amour éternel de Dieu. Notre-Dame de
Victor Hugo est le roman des amours terrestres : amours mortelles, tristes et trompées, malheureuses comme les femmes et les hommes à qui tout peut être retiré, incapables de s'élever sans risquer de s'écraser.
Il faut lire cette histoire que tout le monde connaît. Il faut la lire pour comprendre comme elle est bien plus forte, bien plus riche et bien plus tragique que ce qu'il en reste dans le souvenir collectif nourri des adaptations de tous poils. Il faut la lire pour se délecter du style de
Victor Hugo, pour ne serait-ce que lire ce chef d'oeuvre qu'est le chapitre « Ceci tuera cela ». Il faut la lire pour redécouvrir
Paris qui n'existe jamais davantage qu'à travers les paroles et les maux, les rires, les blagues, les folies et les tourments de ceux qui en peuplent les rues ; pour retrouver Notre-Dame dans sa grâce et la magie du Moyen-Âge. Il faut lire ce troisième roman de
Victor Hugo, écrit à moins de 30 ans, pour apprendre à aimer toutes les passions et connaître les grands sentiments, savoir pleurer des prières d'une mère ou d'un homme de foi et vibrer des destins les plus laids comme les plus beaux.
C'est moins brillant que
Les Misérables, mais c'est déjà très grand, c'est souvent beau, c'est émouvant… c'est admirable.
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