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Critique de Marionrey


J'avais un vague souvenir des Misérables de Victor Hugo, que j'avais lu (pas en entier) lorsque j'étais au collège il me semble, et j'en ai gardé un bon souvenir. C'est pour cela que je me suis tournée vers un des romans d'Hugo pour commencer mon aventure « classiques ». de plus, l'histoire Notre-Dame de Paris m'a toujours intéressé et intrigué. Je pense que nous connaissons tous cette histoire à travers le dessin animé de Walt Disney, qui croyez-moi, n'a rien à voir avec l'oeuvre originale de Victor Hugo. Bref, pour tout vous dire, et j'en suis moi même étonnée, j'ai adoré Notre-Dame de Paris.

Quelle écriture que celle de Victor Hugo ! C'est juste un plaisir de le lire. Et n'ayez pas peur, sa plume est tout à fait accessible à tous. C'est ce dont j'avais peur personnellement. Quand nous pensons aux livres classiques nous nous disons directement que l'on ne va rien comprendre, que l'écriture de l'auteur sera trop compliquée et trop ancienne etc. Ce n'est pas le cas avec Victor Hugo je trouve. Alors oui, quelques mots et quelques passages peuvent paraître un peu compliqués, mais ça n'a en aucun cas gêné ma lecture. Alors si vous craignez pour le style d'écriture, n'hésitez plus et foncez !

L'histoire dans son entièreté et juste passionnante. Les personnages sont très très intéressants. Nous avons Quasimodo bien-sûr, cet exclu de la société à cause de sa laideur. Quasimodo est un personnage finalement pas énormément présent tout au long du roman, ce qui m'a étonné, mais il m'a beaucoup touché par sa bonté de coeur et d'âme. La Esmeralda que nous connaissons de la version Disney et qui apparaissait comme une femme forte et n'ayant peur de rien est plutôt l'inverse dans l'oeuvre de Victor Hugo. C'est une jeune fille de 16 ans éprise de liberté, mais également une jeune femme plutôt naïve, rêveuse et romantique, amoureuse éperdue de ce fameux Phoebus, qui croyez-moi, est loin d'être le jeune homme parfait. Je le qualifierais même de « goujat », comme on dit. Mais mon personnage préféré a été l'archidiacre Dom Claude Frollo. Ce personnage est d'une noirceur incroyable, ses démons intérieurs et sa passion interdite pour Esmeralda le consume et le détruit. Ce prêtre qui avait juré de consacrer sa vie à Dieu et qui se retrouve follement amoureux de « l'égyptienne » comme il l'appelle, doit lutter contre ses désirs profonds de posséder cette dernière, ce qui a donné des passages très prenants que j'ai adoré dans ce livre. Ses pensées intimes sont si fortes, ça m'a scotché à certains moments. C'est un personnage qui malgré sa noirceur d'âme, m'a quand même touché et que l'on peut tout de même comprendre d'une certaine manière. Moi qui pensais que l'histoire se concentrerait majoritairement sur ces quatre personnages et bien j'avais tort, car nous suivons d'autres personnages qui ont leur importance. Je pense notamment à Gringoire qui m'a fait pas mal rire durant ma lecture.

Évidemment, le « personnage » le plus important de cette histoire reste quand même Notre-Dame, cette cathédrale que Victor Hugo nous décrit à merveille. C'est autour de ce grand monument que toutes les intrigues vont et viennent tout au long du roman. Elle est le centre de toutes les péripéties, elle est là, grande, majestueuse, témoin de cette tragédie qu'est finalement cette histoire.

Je dois dire que l'art et l'architecture sont deux sujets majeurs du roman. Victor Hugo étant passionné d'histoire et d'art, nous livre énormément de descriptions de monuments tout au long du récit. Alors si vous n'êtes ni amateur d'art ou d'architecture, ni friand des longues descriptions, certains passage du livre seront des moments difficiles à passer pour vous, mais s'il vous plait, ne vous arrêtez pas pour autant de continuer votre lecture, car une fois ces chapitres passés, l'histoire est passionnante. Je dis chapitres, car deux chapitres sont consacrés à la description des monuments et à la description du Paris du 15eme siècle.

Notre-Dame de Paris est une oeuvre séparée en onze livres à l'intérieur du roman. J'ai trouvé certains chapitres super intéressants, notamment celui qui parle de l'arrivée de l'imprimerie. Invention énorme qui a permis à tous les hommes de pouvoir répandre leurs idées, leurs pensées sur papier. Victor Hugo fait donc un lien entre l'architecture et l'imprimerie, disant que la construction des monuments était la façon qu'avait les hommes de s'exprimer, et que depuis l'arrivée de l'imprimerie et de la presse, l'architecture est morte, qu'elle n'a plus autant de sens qu'avant. J'ai adoré ce chapitre, qui fait pas mal réfléchir !

Il y a un autre message qu'a voulu véhiculer l'auteur et que j'ai adoré. Et ce message est que, finalement, ce qui est beau à l'extérieur est tout l'inverse à l'intérieur. Que ce qui est laid dehors est magnifique dedans. Et par ceci, je parle de Phoebus, bel homme certes, mais dépourvu de sentiments et de pitié, qui va de femmes en femmes sans jamais les aimer. Puis Quasimodo, cet être dont tout le monde rit car il est difforme, mais qui fait preuve d'une générosité absolue et d'une protection extraordinaire envers Esmeralda. Qui pourrait détester le personnage de Quasimodo ? Personne je l'espère.

Seul petit bémol durant ma lecture, ce sont les nombreux passages en latin et non traduits dans l'édition que j'ai trouvé de mon livre. Je pense que cela dépend de l'édition, mais la mienne étant ancienne, je n'avais aucune traduction des textes latins, dommage.

Pour conclure, je dirai que ma lecture de Notre-Dame de Paris peut être qualifiée de coup de coeur, tant la profondeur des personnages m'a plu, et tant les descriptions de l'auteur sont immersives. Une histoire d'amour tragique avec quatre personnages, qui tous ont un lien particulier entre eux. Une oeuvre à lire absolument, et que j'aurais dû lire depuis longtemps déjà.
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