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Critique de AmandineMM


Assez déçue à la première lecture de ce chef-d'oeuvre, voire dégoûtée, j'ai attendu pas mal de temps avant de me décider à le relire. Aujourd'hui, sans doute plus familiarisée avec la lecture des classiques, cette lecture est un délice. Les mots semblent glisser naturellement, comme de la poésie, et je me laisse emporter dans leur sillage. Autant dans sa narration que dans ses descriptions, Victor Hugo a su rendre son texte poétique et surtout émouvant. J'ai été particulièrement émue par la souffrance de Quasimodo dans le livre neuvième : au début, V. Hugo le présentait comme une bête sauvage, mais dans cette partie, il l'humanise véritablement par sa douleur face au dégoût et à l'indifférence d'Esméralda. Pendant cette relecture, mon point de vue sur les personnages s'est vraiment inversé : Phoebus, à l'opposé de la vision qu'en donne Disney, est dépeint de manière très réaliste et donc assez décevante, et Esméralda n'est, comme le disent plusieurs personnages, qu'une enfant. Par conséquent, comme tous les enfants, elle est joyeuse, innocente et sans coeur (j'ai bien entendu repris ici la dernière phrase de Peter Pan de J.M. Barrie : (…) et les choses continueront ainsi, aussi longtemps que les enfants seront joyeux, innocents et sans coeur. ) : elle ne se rend pas compte du mal qu'elle fait autour d'elle. Frollo m'a semblé être le personnage le plus humain et le plus développé au niveau psychologique de ce livre : j'ai été touchée par la souffrance de cet homme et par sa longue descente en enfer et dans sa folie et ne pouvais que le comprendre.
Néanmoins, il y a eu un bémol dans cette lecture : le livre troisième. Celui-ci est composé de deux chapitres entièrement descriptifs : Notre-Dame et Paris à vol d'oiseau. Véritable torture à la première lecture, je les ai mieux appréciés pendant ma relecture, mais je continue à penser qu'ils sont trop longs. Bien sûr, les adeptes de la sociologie de la littérature peuvent y chercher et y trouver aisément l'idéologie de Hugo, mais au niveau de l'intrigue, ils n'apportent absolument rien.
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