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Critique de Tipee


Tipee
10 novembre 2016
C'est un dur choix que Victor Hugo donne ici à Esméralda. On lui propose l'amour. Quatre personnes se présentent. La première, l'homme de lettres, le philosophe, celui qui arrive à se marier avec, peut être juste de dépit, et qui ne consomme pas son mariage. le noble, ce coureur de jupons à l'attirance physique indéniable, au costume de chevalier, pourfendeur du mal, responsable de la police municipale (pas des moeurs). L'archidiacre, ce sage homme pouvant discourir dans de nombreux domaines mais perdu lorsqu'il s'agit de sentiments, montrant ainsi les bas-fonds de l'âme humaine. Ou bien ce bossu, difforme, muet, mais qui montre un amour indéniable. Encore faudrait-il que la jeune fille ne rêve pas de luxure.
Un bon petit éventail de possibilités pour notre chère héroïne. A cela nous pouvons ajouter deux nouveaux personnages : l'échafaud et la cathédrale Notre-Dame de Paris. Même si l'échafaud est peu décrit, il a toute sa place dans la construction de ce récit, et peut être amené à être détesté ou bien aimé. La cathédrale, elle, je pense, est la véritable personnification de ce roman, le vrai personnage principal. C'est là où se passe une partie de l'action, c'est l'élément ayant la plus grande description, la seule qui ait droit à une analyse historique et artistique. Bref l'élément majeur de ce récit.
Du coup, à ma lecture, j'ai trouvé que la place de la cathédrale dans la lecture était trop importante. Là où Victor Hugo dans Les Misérables définit plusieurs facettes de chaque strate de la société, nous observons ici chaque strate à travers un ou deux personnages. Ceci est très réducteur et très cliché, bien loin des analyses de la société auquel m'avait habitué Victor Hugo, et cela est bien dommage.
L'histoire est donc malheureuse, légèrement maladroite, prétexte pour parler de Notre-(grande)-Dame.
Mais il est tout de même difficile de ne pas subir un ascenseur émotionnel à la fin de cet ouvrage et de ne pas verser une petite larme. Preuve que l'histoire d'Esméralda, même si pour moi ce n'est qu'un prétexte, est suffisamment bien construite pour que l'on ressente de l'empathie pour elle, comme pour Quasimodo. C'est donc une réussite…
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