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Critique de Mimeko


A Kaboul, dans les années 80, Amir et Hassan sont frères de lait, la mère d''Amir étant morte à l'accouchement et celle d'Hassan s'étant enfuie à sa naissance. Ils partagent des moments d'insouciance et ont fait les quatre cents coups ensemble mais Amir a toujours senti une différence de traitement de la part de son père. Ce dernier semble admirer et respecter Hassan - le fils du gardien du domaine - son ingénuité et son courage, regrettant de ne pas trouver ces qualités dans son propre fils. Il va même jusqu'à payer un grand chirurgien pour réparer le bec-de-lièvre d'Hassan. Amir jaloux, souffrant de la situation, cherche toujours à plaire et attirer l'admiration et la reconnaissance de son père. L'occasion va se présenter avec le combat annuel de cerfs-volants, évènement auxquels les deux gamins vont participer. Mais le jeu va sonner le glas de la relation entre les enfants, Amir, témoin passif d'une agression, se révélant lâche, cherchant à s'approprier une victoire pour briller aux yeux de son père, une attitude qu'il ne tardera pas à porter comme un fardeau.

Avec les cerfs-volants de Kaboul, Khaled Hosseini nous ramène dans l'Afghanistan des années 80 dans lequel s'épanouissent les deux gamins, l'un fils d'un intellectuel, et l'autre, fils du gardien de la maison, vivant dans le jardin dans une bicoque misérable. L'amitié qui unit les deux pères, unit également les deux fils, avec tout de même ce sentiment de préférence que ressent Amir. Et c'est un évènement traumatisant qui va remettre en question cette relation, une trahison d'Amir qui va se fondre en lui, et, à force d'auto persuasion, ne plus apparaître que comme un évènement mineur...D'autant plus que la situation politique se dégrade en Afghanistan avec la prise du pouvoir des Talibans, d'abord accueillis comme des libérateurs, chassant l'occupant soviétique, mais qui vont vite persécuter la population favorisant l'exil d'Amir et son père, laissant Hassan dans un pays en guerre.
Les cerfs-volants est un roman d'amitié, un roman d'apprentissage mais surtout celui d'une rédemption pour réparer une faute dissimulée et restée comme une plaie ouverte, une marque indélébile, sur laquelle s'est construit Amir, et qui le pousse vingt ans plus tard à retrouver les acteurs de son enfance. Avec une construction sur deux époques, Khaled Hosseini retrace l'histoire récente de l'Afghanistan, l'exil, la difficile, voire impossible, adaptation du père aux États-Unis, la fréquentation des compatriotes pour recréer une ambiance moyen-orientale qui maintient ou embellit les souvenirs d'une ville et d'un pays qu'ils ne retrouveront plus.
Les cerfs-volants de Kaboul permet de comprendre un peu plus ce pays, proposant quelques clés dans une actualité brûlante qui ne promet rien de positif.
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